Archives du blog AKB – 2008

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Kadir, un Kurde breton détenu à Izmir dans une prison de type F, clame son innocence

« J’aurai voulu vous écrire cette lettre en français moi-même, mais comme je vous écris de la prison, je suis obligé d’utiliser le turc. Si j’en avais eu la possibilité, j’aurais même voulu vous l’écrire avec le peu de breton que je sais. Je m’appelle Abdulkadir DİLSİZ, je suis détenu dans la Prison de type F no 2 de Izmir ; retourné en Turquie après avoir travaillé environ un an à Roj TV en 2004, j’ai, pour cette raison, été arrêté, mis en garde à vue, torturé et incarcéré Manavgat (district d’Antalya) le 04.01.2008. Un procès est ouvert à mon encontre au motif que je serais « membre de l’organisation » (PKK), accusation basée sur le fait que j’ai travaillé à Roj TV il y a 4 ans.


Je suis, depuis maintenant près d’un an, détenu injustement, l’accusation « d’appartenance à l’organisation” n’étant fondée sur aucune preuve bien que je fus suivis et écouté pendant plus d’un an.
Mon procès est ouvert et la 3ème audience va se tenir 24.12.2008 devant la 10ème Cour pénale d’Izmir qui va décider de mon sort.
J’ai besoin du soutien de l’opinion publique Internationale et de la presse, et c’est pourquoi j’en appelle à la presse, aux organisations civiles et à toutes les personnes humanistes pour qu’elles viennent assister au procès.
« 

Kenavo!
15.11.2008
Abdulkadir DİLSİZ
2 Nolu F Tipi Cezaevi
Kırıklar – Buca
İZMİR

Kadir est connu en Bretagne, où il a résidé, comme un militant, qui, en 1995, avait participé aux manifestations de protestations contre l’arrestation des députés kurdes du DEP (dont Leila Zana), en tant que traducteur, au montage du film de Régis Blanchard,  » un hiver à Istanbul », présenté au festival de Douarnenez en 2002 ; ce film est l’histoire de prisonniers politiques menant des grèves de la faim pour protester contre l’isolement cellulaire dans lequel Kadir, ô ironie du sort, se trouve aujourd’hui.

Kadir, c’est l’exemple même du « lampiste » qui, contrairement aux annonces tonitruantes de la presse turque, n’est ni un des membres de haut rang du PKK, ni un des fondateurs de ROJ TV, mais un militant de la cause kurde livré au lynchage médiatique pour avoir travaillé quelques mois à ROJ TV, cette télévision kurde en exil, émettant depuis le Danemark, qui énerve tant la Turquie.
A noter que le gouvernement turc a été débouté de ses plaintes contre ROJ TV, le « C.S.A. » danois (le Conseil de la radio et de la télévision) estimant que les émissions, accusées par la Turquie d’être incitatrices à la haine, étaient « en tous points conformes à des séquences d’information ou à des débats dans lesquels les informations et les points de vue sont retransmis dans le cadre d’émission dont la vocation est d’informer ou de débattre ». Nous sommes donc loin d’une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

André Métayer
Président
Amitiés kurdes de Bretagne

Ne laissons pas Leyla Zana retourner en prison

Leyla Zana a été condamnée à 10 ans de prison par la 5ème Cour pénale de Diyarbakir pour « fait de propagande envers une organisation (ndlr : le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan), tout en n’étant pas membre ».

Rappelons que Leyla Zana, élue en 1991 comme députée de Diyarbakir, arrêtée en 1994, condamnée à 15 ans de prison, libérée en 2004, est très connue en Europe comme militante luttant « contre l’intolérance, le fanatisme et l’oppression » et que son emprisonnement avait suscité de nombreuses protestations.

Leyla Zana avait reçu en 1995, le « Prix pour la liberté de l’esprit », du nom du scientifique et dissident soviétique Andrei Sakharov, créé en 1988 par le Parlement européen pour honorer les personnes ou les organisations qui ont marqué de leur empreinte le combat en faveur des Droits de l’Homme et pour la défense des libertés.

Au nom de la liberté d’expression, ne laissons pas Leyla Zana retourner en prison [SIGNEZ LA PETITION].

Les prises de positions de Leila Zana sont celles d’une femme engagée dans le combat démocratique pour la défense des droits culturels et politiques de son peuple, non pas en prônant le séparatisme mais en plaidant pour l’union des peuples turc et kurde.

Demandons à Abdullah Gül, Président de la République de Turquie et à son premier Ministre, Recep Tayyip Erdogan, d’arrêter les poursuites engagées contre Leyla Zana et de s’engager résolument sur la voie de la démocratie et de la paix.

Demandons à la Grande Assemblée de Turquie (le parlement turc) d’adopter au plus vite un projet de lois réformant fondamentalement un code pénal et un code de procédure pénale qui garantiraient la liberté d’expression et le respect des Droits de l’Homme.

Rennes le 17 décembre 2008

André Métayer
Président

L’ancienne députée kurde Leyla Zana, Prix Sakharov, condamnée à 10 ans de prison

Leyla Zana a été condamnée à 10 ans de prison par la 5ème Cour pénale de Diyarbakir pour « fait de propagande envers une organisation (ndlr : le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan), tout en n’étant pas membre ».

L’AFP précise : »le tribunal de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, en majorité peuplé de Kurdes, a estimé que Mme Zana avait violé neuf fois le code pénal et la loi anti-terrorisme en exprimant indirectement dans des discours son soutien au PKK et à son chef emprisonné Abdullah Öcalan ».

Me Cabbar Leygara, ancien maire de Baglar, le populeux arrondissement de Diyarbakir, défenseur de Leila Zana, a fait savoir que les droits de la défense avaient été bafoués et qu’il fera appel de cette décision.

Rappelons que Leyla Zana, élue en 1991 comme députée de Diyarbakir, arrêtée en 1994 et condamnée à 15 ans de prison, est très connue en Europe comme militante luttant « contre l’intolérance, le fanatisme et l’oppression » et que son emprisonnement avait suscité de nombreuses protestations.

Sa libération en 2004 avait été saluée par de nombreuses personnalités comme Edmond Hervé, sénateur, alors maire de Rennes, déclarant notamment : « Puisse cette décision conforter la démocratie, le dialogue et le respect des droits de l’Homme »

Leyla Zana avait reçu en 1995 le « Prix pour la liberté de l’esprit », du nom du scientifique et dissident soviétique Andrei Sakharov, créé en 1988 par le Parlement européen pour honorer les personnes ou les organisations qui ont marqué de leur empreinte le combat en faveur des droits de l’Homme et pour la défense des libertés.

Le Prix Sakharov est remis, chaque année, par le président du Parlement européen en session plénière du Parlement, en commémoration du 10 décembre 1948, date de signature de la Déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations Unies.

Cette année il a été décerné au Chinois Hu Jia, qui a été condamné à trois ans et demi de prison pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat » pour avoir publié des articles sur la situation des droits de l’Homme avant les Jeux olympiques.

An nom de la liberté d’expression, ne laissons pas Leyla Zana retourner en prison.

André Métayer

Les AKB présentes au Marché du Monde et de la solidarité à Betton le 7 décembre

Les Amitiés kurdes de Bretagne seront présentes le dimanche 7 décembre 2008 au marché de Noël du Monde et de la solidarité organisé par l’association Betton Solidarité.

De 10 h à 18 h, salle des Fêtes – entrée 1 € (gratuit pour les moins de 5 ans).

Marché de la Solidarité 29 novembre 2008 de 10h à 18h à Brest

Marché de la Solidarité
29 novembre 2008 de 10h à 18h

Patronage Laïque du Pilier Rouge
2 rue Fleurus à BREST

Stand de vente d’artisanat kurde

L’association Göç-Der, dont le but est de venir en aide aux personnes déplacées, a ouvert à Hakkari un atelier de tissage de kilims. Rengin préserve un savoir-faire menacé par les déplacements de population et resocialise les femmes en leur permettant de gagner leur vie et celle de leurs familles dans la dignité d’un salaire modeste et d’un traitement respectueux.

« Il s’agit de réaliser des tapis de laine nouée, de grande qualité, avec des produits naturels comme la laine teintée uniquement avec des plantes de la région. Si les motifs sont traditionnels, leurs agencements racontent l’histoire et les souffrances de chaque tisseuse« .

Les Amitiés kurdes de Bretagne vous présenteront la collection de kilims que leur a été confiée par l’atelier Rengin de Hakkari avec lequel elles entretiennent des relations de coopération.

Contact sur Brest : 06 69 48 86 63

Festival du Cinéma kurde de Paris

Du 19 au 25 novembre 2008

La Filmothèque du Quartier Latin,
9 rue Champollion – 75005 PARIS

L’Archipel, 17 bd de Strasbourg – 75010 PARIS

Malgré des difficultés économiques et politiques, les cinéastes kurdes continuent de résister avec leur création cinématographique aux quatre coins du monde et au Kurdistan. La  situation actuelle des kurdes ne nous permet pas de parler d’un cinéma national kurde. Mais un  mouvement d’un cinéma kurde est bien réel. Les bases de ce mouvement ont été fondées par Yilmaz Güney. Un cinéaste qui reste toujours une référence pour les jeunes générations des cinéastes kurdes. Car, ces générations partagent et adhèrent à sa passion de rendre libre l’homme par l’acte de création et de résistance. Le festival du cinéma kurde de Paris est le fruit de ce mouvement cinématographique qui espère donner un souffle à l’acte de création et de résistance des cinéastes kurdes, d’en faire partie et de rendre visible leurs œuvres dont la plupart d’entre eux ne trouvent pas place sur les écrans.

Dans le cadre de l’année européenne du dialogue interculturel, notre festival est labellisé par l’Union européenne. Nous avons décidé d’accueillir à chaque édition les œuvres d’un cinéaste de pays et de cultures différents. Pour cette édition, nous avons choisi le cinéaste arménien de l’époque soviétique Artavazd Péléchian qui demeure une des plus grandes figures du cinéma. Je suis heureux de vous présenter la deuxième édition du FESTIVAL DU CINEMA KURDE DE PARIS en vous souhaitant, à toutes et à tous, de bonnes projections.

Ali Gül DÖNMEZ
Directeur Artistique du Festival du Cinéma kurde de Paris

Vendredi 21 novembre, à l’Archipel, 16h00 :  » KURDISTAN: JE REVIENS D’UN PAYS QUI N’EXISTE PAS »  une production de la Délégation Rennaise « Kurdistan » (mars 1998)

« Libérez Öcalan », scande la foule kurde dans les rues de Rennes

La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans les familles kurdes : « notre Président Öcalan a été victime de violences physiques, dans la prison d’imrali »(1) : en moins de 48 heures des manifestations se sont organisées partout, dans différents pays européens dont la France (Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg, Rennes….).

L’AFP signale « qu’une personne a été blessée et de nombreuses autres interpellées lors d’incidents et de manifestations organisées dans le sud-est majoritairement kurde de la Turquie » et « qu’à Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, plus de 5.000 personnes se sont rassemblées dans le centre scandant des slogans en faveur d’Öcalan ».

A Rennes, quelques centaines d’hommes, de femmes, et d’enfants sont descendus sur le bitume pour crier leur colère : » toucher au président Öcalan, c’est toucher au peuple tout entier », montrant ainsi que leur attachement est toujours intact à celui qui est incarcéré depuis neuf an.

Ceux qui doutaient de la combativité des Kurdes en seront pour leur frais.

« Libérez Öcalan » pouvait-on entendre, mais aussi : « nous sommes tous PKK »(2).

La manifestation s’est déroulée sans incident.

André Métayer

(1) Le leader kurde a été enlevé le 15 février 1999 au Kenya, à la suite d’une opération que les services secrets américains, israéliens et turcs sont soupçonnés d’avoir diligentée ; condamné à mort, sa peine a été commuée en prison à vie, peine qu’il purge, dans un isolement total, dans l’ils prison d’Imrali (Turquie) où il est le seul détenu .
(2) Parti des Travailleurs du Kurdistan, (organisation interdite).

Le parrainage d’enfants de famille sans papiers sera-t-il possible demain ? Le préfet menace, la Ville de Rennes passe outre

Les élus de la majorité municipale de Rennes ont renouvelé, samedi 11 octobre, leur action du 1er juillet 2006 en faveur des enfants de famille sans papiers, en prenant l’engagement solennel, de concert avec parrains et marraines de la société civile, « d’accompagner l’enfant et sa famille dans une démarche citoyenne en application des Droits de l’Homme et des principes de solidarité et de fraternité de la République ».

Daniel Delaveau, Maire de Rennes, a justifié ce geste au nom de la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » inscrite sur le fronton des édifices publics et partie intégrante du patrimoine français, passant outre l’avertissement du préfet lui rappelant ses « obligations dans l’exercice de ses fonctions », dont la non-observance est passible d’amende ou de peine d’emprisonnement.

Parmi les 25 enfants parrainés se trouvent 16 enfants issus de familles kurdes chassées de leur pays par une guerre qui oppose l’armée turque à la guérilla kurde depuis des décennies et qu’on finit par oublier ; mais ce qui est arrivé le 3 octobre dernier à Semdinli, près de Hakkari, au poste frontière turco-irakien, nous ramène à la réalité : c’est sans doute l’un des coups de main les plus meurtriers tentés par la guérilla kurde et l’un des revers les plus sévères de l’armée turque faisant des dizaines de morts, autant de blessés, mettant aux prises une garnison militaire, appuyée par des hélicoptères de combat cobra et des chasseurs F-16, à une véritable armée – qu’on voudrait faire passer pour une bande de terroristes – forte de plusieurs centaines d’hommes aux dires du correspondant du « Figaro » et appuyée par une artillerie lourde, comme l’avoue l’Etat-major turc. On peut donc s’attendre à une réaction vive du gouvernement turc, poussé par une opinion publique et des médias plus belliqueux que jamais, « quel qu’en soit le prix » comme l’a annoncé le président turc Abdullah Gul.

La passion l’emporte sur la raison et la logique suicidaire de la guerre prend le pas sur celle d’une négociation que la partie kurde appelle de ses vœux et pour laquelle un appui international est indispensable.

Au lieu de jouer les médiateurs, la présidence française de l’Union européenne condamne l’attaque et réitère son soutien au gouvernement turc : la Turquie est un allié qu’il faut ménager et qui tient une place importante dans le dispositif géostratégique des uns et des autres, sans parler des petits ou gros intérêts financiers ; les revendications légitimes du peuple kurde pèsent peu, même si cette sale guerre, potentiellement dangereuse, froisse quelque peu les consciences.

Mesdames et Messieurs nos parlementaires européens, la question posée aujourd’hui n’est plus seulement de savoir si le respect des libertés fondamentales sera assuré dans une Turquie intégrée à l’UE, mais de savoir si l’entrée de la Turquie dans l’Union ne va pas faire reculer l’exercice des libertés fondamentales auxquelles nous tenons ; c’est une question légitime face à la montée d’un islamisme rampant et d’un panturkisme va-t-en-guerre dont on ressent les effets jusqu’ici. L’UE doit se montrer plus ferme pour faire respecter les critères de Copenhague dont l’un porte sur la mise en place d’institutions stables garantissant l’état de droit, la démocratie, les Droits de l’Homme, le respect des minorités et leur protection. Elle peut aussi s’imposer comme un négociateur de paix, comme elle l’a fait pour les Balkans, d’autant plus que les Kurdes, qui ne sont pas séparatistes, ne demandent même pas ce que l’Europe a accordé au Kosovo.

La position de la présidence française de l’UE dans le conflit turko-kurde, la lettre du préfet au maire de Rennes, le procès intenté à trois membres du collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes, le fichier Edvige, la chasse donnée aux familles sans papiers, sont autant de sujets d’inquiétude au regard de notre conception à tous des libertés fondamentales ; « ce qui est particulièrement intolérable », comme l’écrit Madame Chapdelaine, adjointe au Maire de Rennes, ce sont « les expulsions de sans papiers, et notamment de familles dont les enfants sont scolarisés à Rennes, qui mettent en lumière la situation socialement dégradante et humainement insoutenable des plus fragiles et des plus précarisés de nos concitoyens : les migrants sans papiers ».

A tout ceci vient s’ajouter le décret du 22 août 2008 modifiant les conditions d’intervention dans les centres de rétention administrative (CRA) quant à l’information et l’exercice des droits des étrangers : la réforme dénature la mission d’assistance réduite à une seule mission d’information de la part « d’opérateurs » à qui la mission d’assistance serait confiée « par voie d’appel d’offres de marchés publics », menace l’exercice des droits fondamentaux des personnes retenues en entravant toute parole publique de témoignage et d’alerte sur certaines situations contraires au respect des droits fondamentaux ! La CIMADE, qui pourtant depuis plus de 60 ans accompagne et défend les migrants et les demandeurs d’asile, en France et à l’international, est devenue « persona non grata ». On croit rêver !

André Métayer

Trois militants victimes d’une « fatwa » du ministère de l’Intérieur : des associations rennaises ne sont pas d’accord et le font savoir

Du jamais vu : trois membres du collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes sont appelés à comparaître en correctionnelle, accusés d’injures et de propos diffamatoires envers « un corps constitué de l’Etat » ! La lecture des tracts incriminés ferait plutôt sourire s’il ne s’agissait pas de l’attaque la plus mesquine mais la plus dangereuse contre le droit d’expression.

Cette plainte ne vise pas des dessins caricaturaux « provocants ou arrogants » qui auraient pu heurter des convictions politiques ou religieuses ; elles ne visent pas non plus des actions de commandos qui auraient, par exemple, abîmé la peinture des grilles d’un centre de rétention ; aucun fonctionnaire de la République n’a été molesté, aucun véhicule n’a été incendié, tout au plus, certains « ego » auraient été égratignés.

Les 500 personnes qui sont venues manifester, samedi, à Rennes, n’ont pas cru un seul instant à la fable de l’injure diffamatoire : elles se sont senties personnellement et collectivement visées par ce qu’elles considèrent comme une provocation et un avertissement auxquels elles ont répondu avec calme et détermination, de façon républicaine, somme toute.

Avec calme : il n’y eut aucun débordement ni aucune dégradation de la part des manifestants, sagement massés derrière la police motorisée.

Avec détermination aussi : les prises de parole de partis politiques comme le parti socialiste, le parti communiste, les Verts, la Ligue communiste révolutionnaire, de syndicats comme la F.S.U., la CFDT, des grandes associations, comme le Mouvement de la Paix, Le MRAP, et celle, bien entendu, du collectif de soutien aux personnes sans-papiers, l’ont amplement démontré ; les slogans aussi, repris avec force par les militants.

Le tribunal serait bien inspiré de calmer le jeu en renvoyant à plus tard l’audience prévue le 19 septembre, et le Ministère de l’Intérieur devrait avoir la sagesse d’opérer un repli stratégique, sauf s’il s’agit là d’une première contre la liberté d’expression, sauf s’il s’agit là de faire taire les associations qui s’honorent de défendre les droits humains. André Métayer
Président

Solidarité avec le collectif de soutien aux sans papiers – pour la défense du droit d’expression

Trois membres du collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes sont appelés à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Rennes le vendredi 19 septembre 2008 à 14 heures. Cette comparution fait suite à la diffusion de 3 tracts et de 2 affiches lors de deux rassemblements contre la Police aux Frontières le 2 avril dernier.

De quoi les accuse-t-on ? D’avoir diffamé publiquement une administration publique ou un corps constitué, en l’espèce les fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur ! Comment ? Au moyen de tracts «  dont on n’est obligé de partager ni la forme ni le fond, comme le dit Jean Louis Tourenne, Président du Conseil général d’Ille et Vilaine, mais qui, ajoute-t-il, relèvent plus de l’humour potache que d’une explication circonstanciée à la barre des tribunaux ! »

Alors ! Madame la Ministre de l’Intérieur, on manque d’humour ?

Bien évidemment il s’agit d’autre chose, et M. Tourenne ne s’y est pas trompé, ni le Maire de Rennes, ni les élus politiques et associatifs, ni tous les citoyens qui, tous ensemble, ont déjà élevé une vive protestation au cours d’une manifestation, à Rennes, place de la Mairie, le 28 juin dernier : cette affaire sérieuse en dit long sur les dérives gouvernementales qui ont commencé par atteindre les plus faibles, les plus vulnérables, comme les personnes sans papiers, et qui ciblent maintenant les associations qui s’honorent d’avoir comme but la défense des droits humains.

Déjà la Maison Internationale de Rennes (MIR), une respectable institution rennaise regroupant près de 200 associations, avait, en assemblée générale le 18 juin, voté une motion pour soutenir la directrice convoquée par la police judiciaire et sommée de donner le planning des activités et le nom de responsables associatifs au motif qu’ils tiennent des réunions dans les locaux de la MIR.

On peut légitimement se demander où s’arrêteront les mesures d’intimidations et les sanctions.

Et comme, cerise sur un gâteau, arrive par décret (JO du 1er juillet), le fichier policier EDVIGE (« Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale ») qui va rassembler des informations concernant tous « individus, groupes, organisations et personnes morales qui, en raison de leur activité individuelle ou collective, sont susceptibles de porter atteinte à l’ordre public ».

Quand on sait maintenant « qu’on n’a pas le droit de dire qu’on n’est pas d’accord en maniant un peu d’humour » et qu’un simple tract peut vous conduire en correctionnelle, on a raison de se méfier des interprétations d’EDVIGE.

C’est pourquoi, pour soutenir le collectif de soutien aux personnes sans papiers et, plus généralement, pour défendre le droit d’expression et le droit d’association, les Amitiés kurdes de Bretagne appellent tous les citoyens à se mobiliser en participant à la manifestation de solidarité, samedi 13 septembre à 15 heures, place de la mairie à Rennes.

André Métayer

Président

Appel à manifester le samedi 13 septembre à 15h place de la Mairie à Rennes pour la défense du Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes

Communiqué du Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes :

APPEL À SOLIDARITÉ ET À MOBILISATION !

La ministre de l’Intérieur a porté plainte contre le collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes en juin 2008. Suite à l’enquête préliminaire de la police judiciaire, durant laquelle 8 personnes ont été auditionnées, le Procureur de la République de Rennes a décidé de poursuivre trois membres du collectif. Elles et ils comparaîtront le 19 septembre 2008 au Tribunal correctionnel de Rennes.

Dans ce procès, le collectif sera accusé d’avoir « diffamé et injurié publiquement un corps constitué de l’Etat », suite à la diffusion de tracts et d’affiches dénonçant les pratiques et l’existence de la Police aux Frontières, service particulier de la police chargé de lutter contre l’immigration dite irrégulière. Le ton humoristique ou ironique et l’ambiguïté de certaines formulations dans nos tracts et affiches ont été utilisés pour justifier ces poursuites pénales.

Nous craignons que ces poursuites visent surtout à porter atteinte à notre liberté d’expression et d’opinion contre les dérives de la politique d’immigration française. Nous lançons donc un appel à solidarité et à mobilisation car, si nous sommes condamné-e-s, ce n’est pas notre seule liberté qui sera remise en cause.
MANIFESTATION DE SOLIDARITÉ
SAMEDI 13 SEPTEMBRE À 15 HEURES PLACE DE LA MAIRIE À RENNES

Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes

Réunions ouvertes chaque mardi à 18 heures 30 à la MIR, 7 quai Chateaubriand

Ouest France a publié dans le courrier des lecteurs des extraits de l’article  » Les Amitiés kurdes de Bretagne au festival de cinéma de Douarnenez », paru sur notre site et dans les colonnes d’Agence Bretagne Presse, et un sympathique lecteur de Caen, qui se trouvait à Alep, en Syrie, dans les années 1938/1939, avec l’armée française, nous écrit :

Le 30 Aout 2008

Monsieur,

C’est avec beaucoup d’attention et d’intérêt que j’ai lu votre message dans le « courrier des lecteurs » Ouest France 30 août.

 Il se trouve que j’ai une certaine connaissance de ce problème, car j’étais soldat de l’armée française en Syrie en 1938/39. Nous étions cantonnés à Alep (près de la frontière turque) et, en mars 1939, nous avons participé à une campagne pour ramener le calme dans la région kurde dépendant de la Syrie, où nous avons eu des morts et des blessés.

A mon avis, l’erreur initiale provient du découpage arbitraire après de la chute de l’Empire ottoman, en 1918, par des diplomates européens et américains. Les Kurdes ont toujours été un peuple uni et le Kurdistan est une réalité. Il n’y a qu’à regarder la carte et il eut été normal que soit créé un Etat kurde à ce moment. Les Turcs ont complètement tort dans ce conflit.

C’est avec plaisir que j’ai appris l’existence d’une association des Amitiés kurdes de Bretagne.

Veillez agréer, monsieur, mes salutations distinguées.

Ch. E……………

14.000 Caen

Les Amitiés kurdes de Bretagne au festival de cinéma de Douarnenez

Le festival de cinéma de Douarnenez, véritable institution dans ce fief militant du sud finistérien, qui offre, depuis plus de 30 ans, une vitrine à tous les combats qui se déroulent, dans le monde, pour la liberté et le droit de revendiquer son identité, a consacré son édition 2008 au Liban, sujet ô combien difficile, douloureux, mais emblématique à bien des égards.

Dans cet esprit, il accueille, sur la place du festival, des associations amies comme France Palestine, Amnesty international, Réseau Education Sans frontières (RESF), ou le collectif rennais d’aide aux sans papiers, pour ne citer que celles–là.

Les Amitiés kurdes de Bretagne étaient aussi là et, en hissant au faîte du chapiteau  « Non à la guerre, paix au Kurdistan » ont rappelé aux Douarnenistes, aux festivaliers, aux touristes, encore nombreux en cette fin du mois d’août, la situation conflictuelle opposant la rébellion kurde à la Turquie qui bombarde chaque semaine les montagnes de la région autonome du Kurdistan irakien, au mépris des règles internationales mais avec le consentement tacite des Etats Unis et de l’Union européenne.

Peut-on s’étonner de cette mansuétude de la « gendarmerie » internationale qui se dit prête, par ailleurs, à défendre la petite Géorgie contre l’ogre russe qui, lui, dit venir voler au secours des Ossètes (et accessoirement des Abkhazes), au motif qu’ils sont victimes d’exactions géorgiennes ? Le monde des « grands » n’est pas à une contraction près : Il est politiquement correct de prôner la défense des droits de l’homme, à condition de ne pas déplaire à Pékin à qui le président de la République, par exemple, qui ne recevra pas le dalaï-lama mais qui a assisté à l’ouverture des jeux Olympiques, attribue (sans rire !) la médaille d’or pour l’organisation des jeux dont l’objectif est, d’après la charte olympique, de « contribuer à bâtir un monde pacifique et meilleur ».

La Géorgie a sans doute le malheur de se trouver sur la route du pétrole caucasien, le Tibet, d’avoir le sous sol le plus riche de la planète, et les Kurdes d’être sur des territoires qui ont la maitrise de l’eau (le Tigre et l’Euphrate), sans oublier le pétrole de Kirkouk.

L’actualité est pourtant là pour montrer que la guerre n’est pas la solution pour résoudre les conflits : les Français pleurent leurs morts en Afghanistan, les Américains, en Irak, et les Turcs et les Kurdes pleurent les leurs, victimes d’une guerre dont on connaît depuis longtemps les termes d’un accord qui mettrait fin au cycle de la violence et qui assurerait à chacun ses droits fondamentaux.

C’est pourquoi, Les Amitiés kurdes de Bretagne, en dépit des menaces dont elles sont l’objet, continuent à dire, haut et fort, « Non à la guerre, Paix au Kurdistan ».

André Métayer

Président des Amitiés kurdes de Bretagne

La question kurde s’invite au 23° congrès de l’Internationale socialiste

Dans sa déclaration finale, l’Internationale Socialiste, réunissant à Athènes durant 3 jours quelques 700 congressistes venant de 150 pays du Monde, a mentionné la question kurde en réitérant « son engagement de continuer à travailler en faveur des résolutions pacifiques et démocratiques de tous les conflits internationaux, y compris la question kurde au Moyen-Orient« .

Il s’est agi d’une grande satisfaction pour tous les partis kurdes présents, membres du congrès de plein droit ou à titre consultatif, à commencer par le Président de la République d’Irak, Jélal Talabani, fondateur de l’U.P.K. (Union Patriotique du Kurdistan), qui a été élu à un poste de Vice président de l’Internationale Socialiste et a profité de la circonstance pour réunir tous les partis frères présents : l’U.P.K., bien sûr, le P.D.K. iranien (Parti démocratique du Kurdistan d’Iran), le P.D.K. irakien, le parti de Massoud Barzani, Président de la Région autonome du Kurdistan d’Irak, et le parti kurde de Turquie, le DTP (Parti pour une Société Démocratique)1.

La délégation du DTP était emmenée par la coprésidente du parti, Emine Ayna, entourée de Fayik Yagizay, représentant le DPT à Bruxelles, Gökçe Heval Şimşek, chercheur, Faruk Doru, directeur du centre d’information du Kurdistan (C.I.K.) de Paris et de deux députés : Nezir Karabaş député de Bitlis et Sebahat Tuncel, députée d’Istanbul, la plus jeune députée du Parlement de Turquie connue pour avoir été élue alors qu’elle était incarcérée à la prison d’Istanbul au motif qu’elle aurait tenu des propos subversifs en tant que porte-parole des femmes du DPT.

C’est à elle, en tant que chargée des relations internationales au sein du DTP, que revint l’honneur d’exposer la question kurde devant les congressistes socialistes avant le vote de la motion finale. Sebahat Tuncel, brossant à grands traits la situation dans laquelle se trouvent « les quarante millions de Kurdes », a plaidé pour une négociation globale au Proche-Orient, n’hésitant pas à fustiger la frilosité de la politique européenne en la matière en lui reprochant notamment de traiter le PKK comme une organisation terroriste.

La question kurde s’est donc tout naturellement invitée quand il s’est agi de débattre de la paix et de la résolution des conflits et d’aborder « les préoccupations des peuples partout dans le Monde où l’absence de démocratie mène à la répression, à la violence et à la souffrance humaine« .

Sous le slogan « Solidarité mondiale : le courage de faire la différence », le congrès a également abordé des thèmes tout aussi récurrents comme le changement climatique, l’économie mondiale et la question de la migration.
André Métayer
Président des Amitiés kurdes de Bretagne 1 Le CHP turc -parti républicain du peuple- n’était pas présent au congrès et son leader, Deniz Baykal, n’a pas été réélu à son poste de vice-président de l’Internationale Socialiste.

Manifestation à Rennes pour revendiquer une politique européenne ouverte et solidaire

A l’appel de nombreuses associations, partis politiques et syndicats, plusieurs centaines de manifestants ont défilé dans les rues de Rennes, ce samedi 14 juin, pour protester contre un projet de directive sur la détention et l’expulsion des personnes étrangères, préparé par les 27 Etats membres de l’Union Européenne et devant être soumis au vote du Parlement européen le 18 juin à Strasbourg.

Ce projet de directive préfigure l’installation en Europe d’un cadre législatif permettant l’enfermement généralisé des étrangers sans-papiers et des demandeurs d’asile. Cette préfiguration rappelle l’instauration de régimes d’exception et d’apartheid d’un temps qu’on croyait révolu.

Cette directive aux effets gravissimes constitue une nouvelle étape dans l’affaiblissement des garanties démocratiques. Elle prévoit en effet un enfermement des étrangers pouvant atteindre dix-huit mois, la détention et l’éloignement des personnes vulnérables et des mineurs qu’ils soient ou non accompagnés ; le territoire de l’Union européenne sera interdit aux personnes expulsées pendant cinq ans minimum. Mais la directive va encore plus loin : les Etats membres ne seront plus tenus de fournir l’aide juridictionnelle gratuite, ni un titre de séjour aux personnes souffrant de maladies graves.

Les Rennais ont tenus à montrer leur désapprobation et on pouvait lire sur les banderoles : « uni(e)s contre une immigration jetable », « liberté pour les sans papiers », « leurs droits sont nos droits », « France terre hostile, Fermez les C.R.A. », « Promouvoir tous les droits humains pour construire la Paix », « les jeunes à l’école, pas en rétention », « droit au séjour pour tous les élèves sans papiers et leurs familles », « les sans papiers, victimes de la guerre économique et alimentaire », « Non à l’enfermement des migrants », « REGULARISATION ».

« Toute atteinte aux droits des étrangers est une atteinte aux garanties démocratiques » Ce n’est pas un slogan, c’est un rappel de faits historiques qui se sont déroulés dans un passé qui reste présent dans nos mémoires.

André Métayer
Président des Amitiés kurdes de Bretagne

NON à l’emprisonnement des migrants, POUR une EUROPE OUVERTE et SOLIDAIRE

Depuis plusieurs années en matière d’immigration, l’Europe adopte des politiques de plus en plus répressives. Un projet de directive sur la détention et l’expulsion des personnes étrangères, préparé par les 27 Etats membres de l’Union Européenne, va être soumis au vote du Parlement européen le 18 juin à Strasbourg. C’est maintenant qu’il faut agir pour être efficace : le vote négatif du Parlement européen interdirait son adoption puisqu’il dispose en la matière d’un pouvoir de codécision avec le Conseil des ministres européen.

L’Europe ne doit pas céder à la poussée xénophobe qui la menace : ce projet de directive préfigure l’installation en Europe d’un cadre législatif permettant l’enfermement généralisé des étrangers sans-papiers et des demandeurs d’asile dans des camps.

Cette directive constitue une nouvelle étape grave dans l’affaiblissement des garanties démocratiques. Elle prévoit en effet :

  • Un enfermement des étrangers pouvant atteindre dix-huit mois, pour le seul fait d’avoir franchi des frontières et de vouloir vivre en Europe. Cet emprisonnement sera décidé arbitrairement par l’administration sans aucun jugement et donc sans possibilité de défense.
  • La détention et l’éloignement des personnes vulnérables (femmes enceintes, personnes âgées, victimes de torture,…) et des mineurs qu’ils soient ou non accompagnés, au mépris de la Charte des droits de l’enfant. Plus grave encore, le texte permet la détention et l’expulsion forcée des mineurs isolés vers un pays tiers (autre que leur pays d’origine) où ils n’ont ni famille ni tuteur légal. En outre, il n’est plus imposé au Etats de fournir un titre de séjour aux personnes souffrant de maladies graves.
  • Une systématisation de l’interdiction du territoire de l’UE pendant cinq ans pour les personnes expulsées, ce qui revient à les exclure et les criminaliser. Cette durée peut même être allongée si l’administration estime qu’il y a menace grave à l’ordre public.
  • Le renvoi des étrangers vers les pays par lesquels ils n’ont fait que transiter, sans qu’ils aient un lien réel avec ces pays.
  • La suppression de l’obligation pour les Etats membres de fournir l’aide juridictionnelle gratuite.

Toute atteinte aux droits des étrangers est une atteinte aux garanties démocratiques !

Refusons la  directive de la honte !

MANIFESTATION  SAMEDI 14 juin à 16 heures

Place de la République à RENNES
Métro : République

Premiers signataires à Rennes :

– MRAP, A.Kurdes Bretagne, CCFD, Cimade, CRIDEV, LDH, Mvt Paix, Pastorale des migrants, Relais Etrangers, RESF, RUSF
– FSU, CNT, Solidaires, SUD étudiants, UNEF
– AL, LCR, MJCF, MJS, PCF, UDB, les Verts

PAIX AU KURDISTAN

Appel de 1000 personnalités kurdes pour une médiation internationale

Dans un appel publié dans l’International Herald Tribune et Le Monde, mille personnalités politiques et culturelles kurdes de tous bords appellent à un règlement pacifique de la question kurde en Turquie sur la base des demandes minimales du peuple kurde et demandent une médiation internationale.

La coordination en Europe de cette campagne est assurée par l’Institut kurde de Paris en partenariat avec les principales organisations kurdes, notamment KOMKAR (Union des associations du Kurdistan, Allemagne), KON-KURD (Confédération des associations kurdes, Belgique) et le Washington Kurdish Institute.

Vous trouverez sur le site de l’institut kurde de Paris le texte intégral de l’appel, la liste des signataires, les modalités pour signer l’appel.

Les Amitiés kurdes de Bretagne, qui avaient déjà lancé en 2007, avec un fort soutien associatif (MRAP – Ille et Vilaine, Maison Internationale de Rennes, Mouvement de la Paix, Amnesty-International de Rennes, CIMADE, Ligue des Droits de l’Homme, ACAT Rennes …), une campagne intitulée : « Non à la guerre, Paix au Kurdistan », soutiennent cet appel.

Sauvez Hasankeyf

Le collectif ‘Sauver Hasankeyf’ est composé de plusieurs organisations qui se sont regroupées afin de faire campagne contre le financement par la Société Générale de la construction du barrage d’Ilisu dans la ville antique de Hasankeyf (Sud-est de la Turquie / Nord du Kurdistan).

Pour consulter le texte de la déclaration commune.

Pour signer la pétition, allez sur www.sauvezhasankeyf.org et cliquez sur : « signer la pétition ».

Les Amitiés kurdes de Bretagne, qui vous invitent à signer cette pétition en faveur d’Hasankeyf, ont déjà, les années précédentes, attiré l’attention des autorités françaises, des élus locaux et du public sur la nécessité de sauver le site archéologique d’Hasankeyf.

A plusieurs reprises, une délégation des Amitiés kurdes de Bretagne s’est rendue sur place et, le 18 mars 2008, a participé à une manifestation au cours de laquelle, en présence de Hüseyin Kalkan, Maire de Batman, et de Ayla Akat Ata, Députée, des abricotiers ont été plantés dans le champ d’où doit démarrer la construction du barrage. Tout un symbole !

Merci pour votre aide : votre signature attendue vaut, en quelque sorte, engagement à faire campagne pour sauver Hasankeyf.

André Métayer
Président

Vivement les Jeux olympiques en Turquie pour « un monde meilleur »

Leyla Zana, ex-députée kurde, condamnée à deux ans de prison.

Osman Baydemir et 52 maires kurdes condamnés à deux mois et demi de prison.

Nous ne pouvons que nous réjouir de la résolution du Parlement européen « condamnant fermement la répression brutale exercée sur le Tibet par les forces de police et l’armée chinoise » et, comme Roselyne Lefrançois, députée européenne, nous pensons que les Jeux Olympiques de Pékin sont une opportunité à saisir pour « inciter les autorités chinoises à progresser sur la voie de la démocratie ». La majorité des tibétains, en effet, ne demandent pas l’indépendance mais « davantage d’autonomie et le respect de leur identité culturelle et linguistique ».

Faudra-t-il attendre les J.O. d’Ankara ou d’Istanbul pour que les chefs d’Etat et de gouvernement européens adoptent une attitude commune et concertée reconnaissant que les revendications kurdes sont identiques à celles, tibétaines, qu’ils estiment légitimes ?

José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, en visite à Ankara, du 10 au 12 avril, qui, tout en exhortant ses interlocuteurs à progresser dans la voie des réformes, « souligne que la Turquie avait fait d’importants progrès jusqu’à présent », sait-il que le fameux article 301 du code pénal turc est liberticide ? depuis son entrée en vigueur le 1er juin 2005, il a permis aux autorités de maintenir une pression énorme sur les médias et de nombreuses personnes, en particulier des journalistes et des écrivains, qui sont poursuivies en justice en vertu de cet article dont la réforme annoncée à grand bruit n’accouchera que d’une réformette « cosmétique » :  » Les fortes peines de prison pour les délits d’opinion sont maintenues et plus d’une vingtaine d’articles de loi continuent de restreindre la liberté de la presse en Turquie » a déclaré Reporters sans frontières (europe2@rsf.org, 9 avril 2008), la « Plateforme de solidarité avec les journalistes emprisonnés » (TGDP) ajoutant que, après l’incarcération de deux correspondants de l’agence DIHA, les 30 mars et 1° avril derniers, ce sont 23 journalistes qui sont détenus dans différentes prisons turques de type F à Tekirdag, Edirne, Gebze, Sincan, Kandira, Diyarbakir, Mersin, Manisa, Urfa, Bolu, Amasya, Batman. Au même moment, le jeudi 10 avril , la kurde Leyla Zana, prix Sakharov des droits de l’Homme 1995, était condamnée à deux ans de prison, en vertu d’un article du code pénal sanctionnant « la propagande en faveur d’une organisation terroriste », pour avoir déclaré, lors de son discours au festival culturel de Diyarbakir, en mars 2007, à propos d’ Abdullah Öcalan qu’il a, à côté de Jalal Talabani et Massoud Barzani, « une place dans les coeurs et les esprits des Kurdes ». Cette ex-députée du parti pro kurde D.E.P. (empêchée de se présenter aux dernières élections législatives) a déjà purgé dix ans de prison (1994-2004) avec trois autres anciens parlementaires kurdes. Francis Wurtz, Président du groupe « Gauche unitaire européenne – Gauche verte nordique » (GUE – NGL), demande au Président du Parlement européen, d’intervenir immédiatement auprès des autorités turques afin que soit annulée « cette condamnation indigne »

En dépit des déclarations apaisantes de M. Barroso, 53 maires kurdes, dont Osman Baydemir, maire de Diyarbakir étaient condamnés, ce 15 avril, à deux mois et demi de prison, (peine commuée en amendes), coupables de « soutien délibéré au parti -interdit- des travailleurs du Kurdistan (PKK) » pour avoir défendu auprès Premier ministre danois, au nom de la liberté de la presse, ROJ TV, la chaîne de télévision kurde en exil, menacée de fermeture à la suites de pressions orchestrées par la Turquie et les Etats-Unis.

A quand les J.O. en Turquie ? Les athlètes français auront-ils le droit de porter un badge subversif destiné à montrer leur attachement aux droits de l’homme ?

Je propose  » Pour un monde meilleur, Paix au Kurdistan ».

André Métayer

CEJ : le PKK ne doit pas être placé sur la liste des organisations terroristes

03/04/2008 11:06

Le Tribunal de première instance de la Cour européenne de Justice (CEJ) a condamné jeudi l’inscription du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de son bras civil, le CONGRA-GEL, sur la liste européenne des organisations terroristes,

indique l’agence TAS dans une dépêche du 03/04/08.

Le Tribunal annule la décision du Conseil (des ministres de l’UE) comprenant les entités citées ci-dessus (le PKK et le CONGRA-GEL. NDLR). Les juges ont suivi leur jurisprudence établie dans les dossiers de terrorisme avec un arrêt relatif aux Moudjahidines du peuple d’Iran,

est-il précisé. (TAS).

6 minutes plus tard, l’AFP tente de minimiser la portée de ce jugement

LUXEMBOURG, 3 avr 2008 (AFP) – 11h12 – Les juges européens ont annulé jeudi une décision de l’UE de 2002 d’inscrire le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur sa liste d’organisations terroristes, mais cet arrêt n’empêche pas l’organisation kurde de rester sur cette liste. La décision annulée par le tribunal de première instance de la Cour européenne de justice remonte à 2002, lorsque la liste terroriste de l’UE a été mise au point pour la première fois dans la foulée des attentats de 2001. La liste a été plusieurs fois actualisée depuis en vertu de nouvelles décisions européennes, ce qui explique que l’arrêt de ce jeudi soit sans effet immédiat, a expliqué un porte-parole européen. Les juges de Luxembourg ont estimé que l’UE n’avait pas assez justifié sa décision en 2002, suivant ainsi le raisonnement qu’ils avaient tenu en décembre 2006 pour annuler le gel des fonds d’un autre mouvement, l’organisation d’opposition iranienne des Moudjahidines du Peuple. Le fait que le Conseil de l’UE ait, après la décision sur les Moudjahidines, fourni les motifs de l’inscription du PKK sur la liste terroriste en tenant compte des observations de la Cour, ne suffit pas, a expliqué en substance la Cour dans son arrêt. Il aurait fallu selon elle le dire dès le départ. Le PKK continue à figurer sur la liste terroriste que l’UE a remise à jour en décembre dernier, avec 47 autres organisations dont les Moudjahidines ou le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Il n’en reste pas moins que cette décision de justice va dans le bon sens et nous conforte dans nos positions qui font la distinction entre lutte armée et terrorisme.

Cette décision va dans le bon sens car elle peut ouvrir la porte aux négociations pour la paix et à une réforme constitutionnelle en profondeur qui garantirait, pour tous les citoyens de Turquie, quels que soient leurs origines ethniques, leurs croyances ou leur sexe, l’égalité des droits et la liberté d’expression.

Paix au Kurdistan.

André Métayer
Président des Amitiés kurdes de Bretagne

La Turquie va dans le mur

Les opérations militaires qui s’intensifient et les violences policières qui ont accompagné les fêtes du Newroz font s’éloigner les perspectives de paix au Kurdistan. Les manœuvres de « l’Etat profond » compromettent l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne.

Après l’offensive de l’armée turque en Irak, dont l’échec apparaît de plus en plus patent, un cran a été franchi, en termes de violences, à l’occasion des fêtes du Newroz faisant des morts, des blessés et de nombreuses arrestations. Reporters sans frontières (RSF) (en date du 02/04/08) a, pour sa part, signalé les violences policières dont ont été victimes six journalistes qui couvraient, à Hakkari, les fêtes autorisées du Newroz.

RSF a dénoncé également les menaces qui planent sur le web : depuis le 21 mars 2008, le site Internet http://istanbul.indymedia.org est inaccessible en Turquie et, pour la troisième fois en un an, YouTube est resté, sur décision du tribunal de police d’Ankara, inaccessible du 13 au 27 mars. Faut-il voir, là, un lien avec une vidéo particulièrement atroce montrant un policier en civil brisant le bras, en pleine rue de Hakkari, d’un gamin de 15 ans, Cuneyit Ertus ? L’Association turque des Droits de l’Homme (IHD) a porté plainte. D’autres enfants auraient également été arrêtés et auraient été victimes de mauvais traitements. Cette vidéo, difficilement supportable, n’est plus visible sur YouTube mais on la retrouve… sur le site du journal Gundem1. Les censeurs devraient savoir qu’il est maintenant difficile de juguler l’information.

Les communiqués militaires se multiplient : la TSK (l’armée turque) prétend avoir « abattus »2 16 rebelles depuis fin mars, dans la province de Sirnak, information démentie par les HPG. (forces combattantes kurdes). Trois (ou quatre ?) militaires turcs, dont un officier, ont été tués au combat. La TSK a lancé ses opérations printanières contre la guérilla kurde3 qui « menace de riposter si la violence de l’Etat turc se poursuit ».

Les paysans de la région de Kandil (Kurdistan irakien) sont victimes de dommages « collatéraux » causés par les bombardements de l’aviation turque : les pâturages sont truffés d’engins explosifs, autant de dangers mortels potentiels, et une « épidémie » qui décime les troupeaux de chèvres fait peser sur l’armée turque un grave soupçon d’emploi d’armes chimiques4.

Mais tout ce tohu bohu est occulté par l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui a jugé recevable une requête déposée par le procureur de la Cour de cassation visant à interdire de la scène politique, pour des activités « anti-laïques », 71 personnalités dont le chef de l’Etat, Abdullah Gül, et le parti majoritaire turc qui a gagné les élections législatives, l’AKP, un parti issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd’hui comme « démocrate conservateur ».

La décision de la Cour constitutionnelle « porte un grand coup aux relations entre l’UE et la Turquie », a estimé Amanda Akçakoca, analyste à l’European Policy Centre à Bruxelles, qui note également que les négociations d’adhésion turque à l’U.E. sont déjà quasiment au point mort :

Seuls, six des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations ont en effet été ouverts en plus de deux ans, huit autres sont gelés depuis décembre 2006 en raison de la question chypriote.

Ce n’est pas encore au niveau d’un coup d’Etat militaire, mais on n’en est pas loin

a jugé de son côté lundi Kirsty Hughes, spécialiste de la Turquie chargée de recherche au Centre for European Policy Studies et coordonnatrice du European Policy Institutes Network (EPIN).

Les manœuvres de « l’Etat profond » compromettent assurément l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne.

André Métayer

1 http://www.ozgurgundem.org/ (le visionnement est vraiment à déconseiller sauf en cas de nécessité, pour vérifier la véracité de l’information).

2 Oui, c’est le terme employé, sans guillemets, par l’AFP !

3 Curieusement, les effectifs se seraient multipliés par deux : de 3 à 5000, selon les sources, on passe maintenant de 8 à 10.000 !

4 Les paysans de la région de Kandil réclament une commission d’enquête indépendante.

L’opération turque en Irak a-t-elle été un succès ?

Depuis des mois, la Turquie avait massé 100 000 hommes aux frontières du Kurdistan irakien. Depuis des mois, l’aviation turque soumet cette région montagneuse à des bombardements intensifs et journaliers au motif qu’elle abrite quelques 4.000 « terroristes ». Après des mois de préparation, 10 000 fantassins appuyés par des véhicules blindés ont, une nouvelle fois, franchi la frontière, au mépris des règles internationales, avec comme objectif de porter « l’estocade finale » contre la rébellion kurde.

Une semaine plus tard, l’armée turque bat brusquement en retraite. Non ! Une armée ne bat jamais en retraite ! Elle opère un repli stratégique en affirmant avoir rempli ses objectifs. Mais quels étaient donc ces objectifs pour qu’ils nécessitent un tel déploiement de moyens et une aide américaine, qualifiée de déterminante, en matière de renseignements donnés « en temps réel » ? L’élimination de 240 rebelles ? Même ce chiffre, faible au regard des ambitions affichées, est contestable et contesté1. Depuis, la polémique fait rage en Turquie : le chef du parti nationaliste MHP reproche aux militaires d’avoir contribué à renforcer l’image des rebelles en publiant des communiqués les dépeignant comme une force régulière et le général Büyükanit, le chef d’Etat major, est prêt à jeter sa tenue militaire aux orties s’il est dit que son armée a été contrainte de se retirer sur ordre du président Bush. Et la presse turque n’est pas en reste, « que s’est-il passé à la dernière minute ? », se demande le quotidien populaire Aksam et le journal à grand tirage Hürriyet lui répond : « Bush nous a dit de partir », tandis qu un autre quotidien populaire, Vatan, va jusqu’à qualifier de « dégradant » le repli des troupes turques. L’opération militaire poursuivait-elle d’autres objectifs, comme la main mise sur la cité pétrolifère de Kirkouk, que Washington n’aurait pas approuvés par crainte d’une déstabilisation régionale ? On peut le penser.

De leur côté, les combattants kurdes se félicitent d’avoir résisté victorieusement et mis en échec le plan d’invasion ’turco-américain ». Ils estiment avoir fait un pas vers la reconnaissance internationale comme force armée. Restent pour eux à s’imposer comme interlocuteurs dans des négociations de paix qu’ils appellent de leurs voeux.

D’une façon générale, la solidarité kurde sort renforcée et on signale de nombreuses manifestations kurdes en Turquie (Istanbul, Diyarbakir, Van, Hakkari, Dogubayazit…), mais aussi en Europe (Allemagne, Pays-Bas) et en France (Paris, Rennes, Nantes…) pour exiger la paix et l’ouverture de négociation. Les organisations kurdes en Europe, soutenues par des parlementaires européens ont publié un manifeste « La guerre ! Ça suffit Nous voulons la paix » déjà signé par de nombreuses personnalités et organisations, européennes et américaines.

La conférence organisée conjointement, à Bruxelles, par trois principaux groupes politiques du parlement européen, socialistes, libéraux et verts, au sujet de la « Nouvelle civile constitution et la question kurde en Turquie », à laquelle seul le Parti pour une Société Démocratique (DTP) du Parlement de Turquie a accepté de participer, a reproché au gouvernement turc de maintenir une position non pacifique et insiste sur la nécessité d’entamer un dialogue constructif en vue de réaliser une réforme constitutionnelle « qui aurait un impact sur la solution de la question kurde en Turquie » et le commissaire européen à l’Elargissement, Olli Rehn, a appelé le gouvernement turc, qui, selon lui, a dépensé beaucoup « d’énergie politique » sur la question du voile, « à entreprendre des réformes rapides, principalement pour améliorer la liberté d’expression ».

D’autres voix, en Turquie même, se font également entendre : « si le PKK peut encore attaquer à partir du territoire irakien, nous devrons alors nous interroger sur l’efficacité même de l’option du tout-militaire », analyse Cengiz Çandar, dans Referans, « Pour la majorité des Kurdes de Turquie le PKK reste encore une bonne référence » souligne Ümit Fırat, intellectuel kurde et partisan de longue date d’une solution politique. Une star de la chanson, prenant position contre la guerre, est poursuivie pour avoir brisé « le tabou du sacrifice pour la patrie ». Une partie croissante des élites turques rappelle qu’il est impossible de briser la rébellion kurde sans trouver une solution garantissant plus de droits culturels mais aussi économiques et sociaux à cette population qui représente un cinquième de celle du pays

Une fois encore, la Turquie est à la croisée des chemins. Paix au Kurdistan

André Métayer

1 D’après le journal « le Monde », le total des tués – 27 soldats turcs et 240 rebelles selon Ankara, 130 soldats turcs et 5 combattants selon le PKK – se situe quelque part entre les chiffres fournis par chacun des belligérants. Un seul fait de guerre est avéré : La destruction d’un hélicoptère turc « Cobra » abattu en plein vol par un tir de la guérilla kurde.

Communiqué du Centre culturel de Mésopotamie

Les Kurdes de Bretagne entendent manifester leur refus de l’intervention militaire de l’armée turque au Kurdistan irakien et de la répression de la population kurde de Turquie.

L’attaque terrestre de l’armée turque en Irak, précédée de violents bombardements aériens, a causé jusqu’à maintenant de trop nombreuses victimes.

Dans le même temps, les manifestations pacifiques de protestation dans les villes du Kurdistan de Turquie sont violemment réprimées, des manifestants ont ainsi été tués à Diyarbakir et Van.

Les Kurdes exilés en Europe s’inquiètent pour leurs familles et leurs amis restés là-bas.

Il y a urgence à arrêter cette spirale de violence et il est temps de reconnaître aux Kurdes de Turquie leurs droits politiques et culturels, seul moyen de mettre un terme à un conflit qui dure depuis des décennies.

C’est pour manifester dans la dignité que les Kurdes se rassembleront samedi prochain 1er mars 2008 :

• à Nantes à partir de 11 heures place du Commerce (devant la FNAC). Dissolution du rassemblement avant 13 heures.

• à Rennes à partir de 16 heures dalle du Colombier. Marche à partir de 17 heures : rue d’Isly, boulevard de la Liberté, avenue Janvier, pont Pasteur, quai Châteaubriand, quai Lamartine, rue de Rohan, rue de l’Horloge, place et rue du Champ-Jacquet, rue Lebastard, rue d’Estrées, place de la Mairie.

Centre de Rétention Administrative de Rennes

Le Centre de Rétention Administrative de Rennes… téléchargez parolessansretenue_no1.pdf

ASSEMBLEE GENERALE DES AMITIES KURDES DE BRETAGNE

Lundi 18 Février à 20 h 30
  A la Maison Internationale de Rennes
7, quai Chateaubriand (2°étage) salle Méditerranée

NEWROZ AVEC LES KURDES DE TURQUIE

18 – 25 mars 2008

Un voyage exceptionnel : Diyarbakir – Batman – Hasankeyf – Mardin – Kiziltepe – Viranşehir…

Participation à un Newroz géant à Diyarbakir

Des contacts privilégiés avec des personnalités kurdes

Des visites touristiques, archéologiques… mais aussi de réalisations sanitaires, sociales et culturelles.

Renseignements, inscriptions (avant le 18 févier)

Amitiés kurdes de Bretagne, 30, square de Lettonie, 35200 RENNES tel/fax 02.99.32.08.01, akbdrk@orange.fr

Mme Ayla AKAT ATA, députée kurde, a fait un « tabac » à Rennes

« Le Parti pour une Société démocratique (D.T.P.) est le seul parti d’opposition de gauche au Parlement de Turquie » a déclaré à Rennes Ayla AKAT ATA, militante kurde, avocate de Diyarbakir, députée D.T.P. de Batman, membre de la Commission des Droits du Parlement de Turquie, au cours de la conférence qu’elle a donnée le 25 janvier devant un public nombreux et chaleureux où se trouvaient, bien entendu, un grand nombre de Kurdes rennais. Invitée par les Amitiés kurdes de Bretagne et le Centre culturel de Mésopotamie, avec le soutien du MRAP (Ille et Vilaine), de la Maison internationale de Rennes, du Mouvement de la Paix, d’Amnesty-International de Rennes, de la CIMADE, de la Ligue des Droits de l’Homme et de l’ACAT Rennes, elle fut reçue également par trois députés, dont une députée européenne, le Président du Conseil général d’Ille et Vilaine, le Maire de Rennes et Président de Rennes Métropole, des Vice-Présidents du Conseil régional de Bretagne, du Conseil général (35), de Rennes Métropole et des adjointes au maire de Rennes.

Madame Ayla AKAT ATA, la plus jeune, mais non la moins déterminée, des députés de la « Grande » Assemblée de Turquie ne veut pas entendre parler du « problème kurde » : « il n’y a pas de problème kurde mais les Kurdes ont des problèmes et il faut, pour les résoudre, changer la constitution de 1982 qui, ne l’oublions pas, a été imposée après le coup d’état militaire de 1980« .

Le D.P.T., qui a réussi un joli coup politique en faisant élire, en juillet dernier, malgré des conditions extrêmement difficiles, suffisamment de députés « indépendants » pour former un groupe parlementaire, veut, avec les démocrates turcs, obtenir la liberté d’expression pour tous et une réforme constitutionnelle qui garantisse les droits culturels et politiques de tous les peuples de Turquie – et, bien évidemment, ceux du peuple kurde, le plus important en nombre – et ceux des minorités (les seules minorités reconnues en Turquie étant les minorités religieuses comme, par exemple, la minorité chrétienne assyro-chaldéenne).

Le D.T.P. milite pour une « autonomie démocratique » des régions et propose la formation de 25 régions dotées de réels pouvoirs et moyens décentralisés.

C’est donc, pour le D.T.P., par cette voie démocratique et pacifique que sera résolue la question kurde.

Ces mesures concernant la liberté d’expression passent d’abord, pour les Kurdes, par la liberté d’enseigner et la reconnaissance de la langue kurde comme langue officielle au même titre que la langue nationale, le turc. Elles passent par une réelle liberté d’association et de représentation politique. La Turquie se doit, dans l’immédiat, de stopper les procès contre les maires kurdes et les députés et abroger les articles liberticides de son code pénal (CPT), notamment l’article 301 qui autorise les poursuites judiciaires des défenseurs des droits humains, des journalistes et d’autres membres de la société civile exprimant pacifiquement une opinion divergente, comme, par exemple, Orhan Pamuk, auteur turc de renommée internationale, ou Hrant Dink, journaliste arménien, assassiné le 19 janvier 2007.

Le D.T.P., résolument contre la guerre, condamne les bombardements turcs au Kurdistan irakien et toutes les opérations militaires contre les rebelles kurdes. Il refuse de déclarer comme une organisation terroriste le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui avait accepté de répondre positivement à son appel en s’abstenant de toute attaque contre les forces militaires turques, mais force est de constater que la trêve n’a pas été respectée par les forces militaires turques. Il demande aussi au parlement de promulguer des lois d’amnistie pour permettre à tous les prisonniers politiques et à tous les combattants de revenir dans leur famille.

Il demande au gouvernement de prendre des décisions à caractère économique et social qui permettraient aux deux millions de Kurdes en « exil intérieur » de retourner dans leur village, dont ils ont été chassés par l’armée, et d’obtenir les aides financières et psychologiques nécessaires pour reconstruire une nouvelle vie.

Le D.T.P., qui milite pour l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, demande à cette même U.E. de faire le geste qui pourrait débloquer la situation en retirant le PKK de la liste des organisations terroristes.

Madame Ayla AKAT ATA, venue spécialement en Bretagne pour plaider la cause de la paix, est repartie réconfortée par l’accueil qui lui a été réservé et par l’attention que lui ont porté tous ses interlocuteurs. Elle retiendra sans doute l’ovation qui lui a été faite à la fin de sa conférence, mais aussi le témoignage de sympathie des militants bretons qui se pressaient dans les salons de l’hôtel de Ville de Rennes, à l’occasion de la signature de la Charte « Oui à la langue bretonne ». Accueillie par Edmond Hervé, Maire de Rennes, et Lena Louarn, Présidente de l’Office de la Langue bretonne, et visiblement émue par le carton d’invitation rédigé en français et en breton, elle déclara à cette assemblée très en phase avec les revendications identitaires que « pour avoir envoyé des vœux en turc et en kurde, et traduit en plusieurs langues des documents administratifs écrits en turc, langue qui n’est pas comprise d’un certaine nombre d’administrés, Abdullah Demirbas, maire d’arrondissement de Diyarbakir-centre, a été destitué de sa fonction, son conseil municipal a été dissous, et des poursuites judiciaires sont en cours« .

André Métayer

Paix au Kurdistan

Conférence – débat animée par Madame Ayla AKAT ATA, avocate de Diyarbakir, Députée de Batman, membre de la Commission des Droits du Parlement de Turquie

A la Maison du Champ de Mars, 6, Cours des Alliés à Rennes – vendredi 25 janvier 2008, à 20h30

Mme Ayla AKAT ATA, avocate de la cause kurde, députée siégeant au Parlement de Turquie, (groupe DTP : Parti pour une société Démocratique) sera à Rennes, les 24 et 25 janvier prochain.

Après une série de rencontres et d’entretiens , les personnalités locales, départementales et régionales, les élus et les responsables politiques et associatifs, ainsi que des avocats et des journalistes, elle donnera une conférence VENDREDI 25 JANVIER 2008, 20 heures 30 à la maison du champ de Mars, 6 cours des alliés à Rennes, pour débattre de la question de la paix au Kurdistan et pour présenter l’action menée en Turquie, au sein du « Parti pour une Société Démocratique », et à la « Grande Assemblée » de Turquie, par le groupe parlementaire DTP, qui refuse la spirale de la violence et milite pour la reconnaissance des droits culturels et politiques des kurdes.

Mme Ayla AKAT ATA, née le 16 février 1976 à Diyarbakir, mariée et mère d’un enfant, a exercé, après des études en droit à l’Université de Dicle-Diyarbakir, la profession d’avocat et est restée sept années durant à la direction de l’association turque des Droits de l’Homme (I.H.D). Membre fondateur de la Fondation TOHAV (association d’avocats et défenseurs des Droits de l’Homme pour apporter une aide juridique aux victimes des tortures), membre de Göç-der (aide aux populations déplacées en  » exil intérieur « ) et de la plate-forme démocratique des femmes de Diyarbakir, Ayla AKAT ATA a été élue députée pour la ville de Batman en 2007. Elle est membre de la commission des Droits du Parlement de Turquie.

Cette manifestation est organisée par les Amitiés kurdes de Bretagne et le centre culturel de Mésopotamie, avec le soutien du MRAP (Ille et Vilaine), de la Maison Internationale de Rennes, du Mouvement de la Paix, d’Amnesty International de Rennes, de la CIMADE, de la Ligue des Droits de l’Homme et de l’ACAT Rennes.

Contact : 02.99.32.08.01 – akbdrk@orange.fr

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