Aux côtés du peuple kurde

Françis Wurtz (PCF), ancien député européen, qui s’est fortement engagé dans le combat pour la défense du peuple kurde, lance un appel pour la défense de Kobané :

Kobanê : un nom à graver dans notre mémoire ! Jour après jour, des nouvelles de plus en plus alarmantes nous arrivent de cette ville kurde de Syrie, assiégée depuis deux semaines par les “djihâdistes” surarmés de l’ “État islamiste” (EI). À l’heure où ces lignes sont écrites, le pire est possible à tout moment dans cette ville, à l’instar des massacres perpétrés par ces monstres à Mossoul au mois de juin, puis à Sinjar, au Kurdistan irakien en août dernier.

Des combattants décapités

Il confirme ce que nous écrivons par ailleurs sur les atrocités commises :

selon la presse turque, 300 de ces combattants [kurdes] viennent d’être sauvagement humiliés en public avant d’être exécutés. 133 élèves et étudiants ont été enlevés en rentrant d’un examen sans que l’on sache ce qui leur est advenu. Des enfants ont été massacrés, des sympathisants du parti kurde crucifiés ! Des témoignages évoquent des décapitations : c’est le sort que l’EI a promis à tous les Kurdes qu’il capturerait !

Traiter les Kurdes, en Turquie comme en Syrie, sinon en alliés, du moins en partenaires

Francis Wurtz a observé l’engagement du PKK et de ses forces armées (HPG) : des combattants aguerris affluent par centaines de Turquie pour prêter main forte à leurs frères du Rojava (Kurdistan de Syrie), malgré l’opposition des forces armée turques, massées à la frontière. Les combattants kurdes sont incontestablement le principal rempart contre le djihadisme : pour autant ils ne bénéficient à ce jour d’aucune aide occidentale, notamment en matière d’armements. Bien au contraire, le PKK figure toujours sur la liste des organisations terroristes :

c’est dire qu’il est temps d’exiger de nos autorités qu’elles acceptent de regarder en face les réalités de terrain ! Et en particulier qu’elles traitent dorénavant les principales organisations du mouvement kurde, en Turquie comme en Syrie, sinon en alliés, du moins en partenaires indispensables à la construction d’une issue politique durable à l’actuelle déstabilisation dramatique du Proche Orient.

André Métayer