Conseil d’administration – 14 septembre 2019

Séance élargie à tous les adhérent.e.sProcès-verbal

Ouverture de la séance par Tony Rublon, président

Tony Rublon, président des Amitiés kurdes de Bretagne, ouvre la séance en souhaitant la bienvenue aux présent.e.s, cite le nom des personnes excusées pour leur absence, et rappelle l’’ordre du jour :

  1. Présentation du procès-verbal de l’Assemblée Générale ordinaire du 27 avril 2019 et vote.
  2. Présentation du bilan financier au 30 juin 2019.
  3. Situation générale des adhésions et modalités de paiement des cotisations.
  4. Présentation du nouveau site internet à venir.
  5. Etat des lieux concernant la rédaction et l’impression du livre à paraître pour les 25 ans des Amitiés kurdes de Bretagne.
  6. Bilan du Festival de Douarnenez et perspectives.
  7. Présentation et retours d’expériences des ateliers conduits en juin par une délégation des AKB dans le camp de réfugié.e.s kurdes de Lavrio (Grèce).
  8. Discussions et répartition des tâches sur les projets et évènements à venir.

Procès-verbal de l’Assemblée Générale du 27 avril 2019. Présentation et vote.

Tony, président, présente brièvement le procès-verbal de la dernière Assemblée Générale avant qu’il ne soit adopté à l’unanimité.

Présentation du bilan financier au 30 juin 2019.

Ronan Le Louarn, trésorier,  présente le bilan financier de l’association au 30 juin 2019. Le premier semestre 2019 fait apparaître un excédent de plus de 190 euros contre un excédent de plus de 20 euros sur la même période en 2018.

Les produits du premier semestre 2019 s’élèvent à 10 691 euros contre 12 026 euros pour le premier semestre 2018. Ils incluent notamment 2 878 euros de subventions qui prennent en compte la totalité des subventions de la ville de Rennes concernant les activités ainsi qu’un semestre de la subvention de fonctionnement. Les autres produits, qui prennent en compte un semestre de cotisation des adhérent.e.s, s’élèvent eux à 7 813 euros.

Les charges du premier semestre 2019 atteignent 10 501 euros contre 12 007 sur le premier semestre 2018. Ils incluent 9 703 euros de charges externes, soit toutes les charges moins les achats.

Enfin, le fond de roulement (à savoir les actifs financiers et matériels) s’élève à 15 822 euros. L’ensemble des données mentionnées ci-dessus font apparaître l’équilibre et la bonne santé financière de l’association.

Les Adhésions au 14 septembre 2019 et modalités de paiement

L’année 2019 témoigne d’un retard significatif dans le règlement des cotisations et André, président fondateur, lance un appel à tous les retardataires.

Par ailleurs, Ronan propose le paiement en ligne des cotisations par les (futur.e.s) adhérent.e.s via la plateforme de paiement en ligne HelloAsso. Cette démarche n’engagerait ni complications ni frais supplémentaires pour l’association. A noter toutefois qu’un nombre non négligeable de donateurs et adhérent.e.s reste « allergique » à ce genre de procédé de paiement en ligne.

Présentation du nouveau site Internet à venir

Depuis 2007, le site Internet des AKB est hébergé par NurSite et utilise le logiciel libre de gestion des contenus SPIP. Ce système tombe en désuétude avec des mises à jour de moins en moins fréquentes malgré une solidité certaine ayant permis au site Internet de ne jamais tomber en panne face aux cyberattaques qu’il subit trois à quatre fois par an en provenance de Turquie… Le point faible du système SPIP est qu’il s’adapte difficilement aux téléphones mobiles où il connait des problèmes d’affichage et de navigation (non responsive).

Ronan s’est donc attelé à créer un nouveau site pour les Amitiés kurdes de Bretagne. Le choix du logiciel de gestion des contenus s’est tourné vers WordPress alors que l’hébergeur sera désormais Gandi, réputé éthique. Si WordPress est beaucoup plus adapté aux téléphones mobiles avec des textes et photos qui s’adaptent mieux à la taille des écrans, il est en revanche plus vulnérable aux cyberattaques que SPIP.

Comme l’a souligné André, qui salue le travail fait avec passion” par Ronan, “c’est par le site que l’on s’est fait connaître et que nous avons une audience non négligeable. C’est aussi grâce à lui que les Kurdes nous considèrent. Je souhaite cependant m’assurer de deux choses : que l’on puisse retrouver facilement et chronologiquement les articles et que l’on soit référencé sur Google au mieux.” Concernant ce dernier point, il est demandé à chacun.e lors de sa connexion au site des AKB de passer systématiquement par Google afin d’en améliorer son référencement et sa visibilité sur le moteur de recherche. Nous invitons donc cordialement les adhérent.e.s à proscrire l’utilisation de marque-page (ou favori) qui ne permet pas d’augmenter la visibilité du site sur Internet.

Nous continuerons à utiliser le site actuel jusqu’en janvier 2020. Une version provisoire du futur site existe (mais n’est pour autant pas disponible au public) afin de détecter les éventuels problèmes de fonctionnement avant sa mise en marche définitive qui prendra le relais du site actuel début 2020.

Comme dit précédemment, photos et textes s’adapteront mieux aux différents types d’écran avec le nouveau site. Le flux RSS sera lui aussi plus clair. L’idée de créer un espace adhérent.e.s a été proposée afin de stocker chronologiquement et de consulter facilement les comptes rendus de mission, les procès-verbaux… Cette idée a été approuvée par l’ensemble du Conseil d’Administration présent, tout comme celle de créer un catalogue photo évolutif de kilims.

Avec la fermeture malheureuse de l’atelier Rengîn à Hakkari (Turquie) et le rachat de leur stock de kilim, l’association a aujourd’hui une trentaine d’unité en sa possession. Avec l’entremise de Gaël Le Ny, il devrait être possible de faire des photos en studio entre mi-octobre et début novembre afin de valoriser au mieux sur Internet le travail minutieux des tisseuses. Le catalogue photo s’accompagnera d’un dictionnaire des motifs et des typologies des kilims de Hakkari.

Livre des 25 ans des Amitiés kurdes de Bretagne

André, chargé de la rédaction du livre, présente brièvement le projet déjà acté  par le C.A. du 6 octobre 2018 et prévu dans le projet de budget 2019 : la rédaction du livre, qui demande plus de temps de prévu initialement se fait autour de personnages kurdes rencontrés et souvent défendus par AKB, dont l’action militante se poursuit sur plusieurs années. C’est le fil conducteur.

Jusqu’à présent, une soixantaine de pages avec photos ont été réalisées André qui souhaite continuer à travailler avec le même imprimeur. Le format du livre et la quantité à imprimer ne sont pas arrêtés et ont fait l’objet d’intenses discussions. André est chargé de reprendre contact avec l’imprimeur.

Les retours d’expérience de Rojbîna Me nous ont fait prendre conscience de la nécessité d’agrandir les caractères d’impression ainsi que les marges en bord de texte pour faciliter la tenue du livre sans en affecter la lecture.

La sortie du livre aura idéalement lieu au mois de mai, lors des 25 ans des Amitiés kurdes de Bretagne, dont le lieu, la date précise et l’organisation restent encore à définir.

Bilan du Festival de Douarnenez et perspectives

Malgré une fréquentation en hausse de 25% des places de cinémas vendues et ce alors même que le festival compte un cinéma en moins dû à sa cessation d’activité, le Festival de Douarnenez connaît de lourdes difficultés financières, à tel point que sa tenue l’an prochain n’est pas du tout assuré. Avec un nombre de film et d’invité.e.s en baisse, beaucoup de question se posent quant à la pérennité du festival.

Par ailleurs, il a été remarqué que le chapiteau accueillant les associations et son fonctionnement n’étaient pas au point, ni mis en avant. Face à cette situation globale, la tenue des universités d’été des AKB lors du Festival de Douarnenez 2020 a été gelée.

Délégation des AKB au camp de réfugié.e.s kurdes de Lavrio (Grèce)

Le président Tony Rublon, le vice-président Ulysse Mars et Audrey Martin, nouvelle adhérente, se sont rendu.e.s durant deux semaines en Grèce pour mener des ateliers artistiques avec les enfants vivant dans le camp de réfugié.e.s de Lavrio, à une soixantaine de kilomètres au sud-est d’Athènes. Ils ont été assisté.e.s dans leurs actions par une traductrice bien connue des AKB, Mukadesh.

Le camp de réfugié.e.s de Lavrio se décompose en réalité en deux sites. L’un avec des bâtiments en dur à proximité du centre-ville dont la gestion incombait aux Nations-Unies avant qu’il ne soit autogéré par les Kurdes. L’autre, en périphérie, est constitué de préfabriqués a été récupéré par les Kurdes en 2016.

La répartition des logements entre les deux sites pour les arrivant.e.s se fait en fonction de leur profil (adulte isolé.e.s, famille…) et de la disponibilité des chambres, dortoirs et préfabriqués. Aux dernières nouvelles, le nombre d’arrivée de réfugié.e.s s’est tari alors qu’à l’inverse, de nombreuses personnes ont quitté le camp pour la France, la Norvège, les Pays-Bas, l’Allemagne…

Plusieurs articles sur le site des Amitiés kurdes de Bretagne relatent le déroulement des ateliers. Conçus au mois de février, ils devaient initialement s’adresser à des jeunes de 10 à 20 ans. Mais les jeunes ont été plus jeunes que prévu et il a fallu s’adapter à une capacité d’attention moindre, à un problème dans l’utilisation des outils par les plus petits…

Audrey était en charge de l’atelier arts plastiques (sculpture avec des matériaux de récupération, peinture, dessein…), Ulysse de l’atelier chant et musique alors que Tony s’occupait de l’atelier photographie pour un total de sept séances chacun.e. Certain.e.s enfants ont tourné sur les trois ateliers alors que d’autres sont resté.e.s sur le même.

« Le début dans le camp a été un peu rude à titre personnel avec la projection d’un film sur le combat des femmes à notre arrivée bien que nous ayons été très bien accueilli.e.s par les réfugié.e.s et l’administration du camp. On a eu des difficultés à lancer les ateliers, c’était un peu chaotique. C’est une expérience bouleversante, on s’attache à leurs destins, à leurs vies. Il y a une vraie vie sociale dans le camp et de nombreuses interactions entre les un.e.s et les autres » dixit Ulysse.

Pour Audrey, « la restitution du travail des enfants a été très bien accueillie par leurs parents. On a rencontré des problèmes logistiques, comme une quinzaine d’enfants dans une pièce de 10m² pour la peinture. Il a fallu s’adapter à leurs âges, à leurs libres-expressions qui tournent autour du camp, des slogans… On a toutes et tous passé une super soirée finale, c’était une belle réussite. »

La délégation des AKB a tenu à souligner la présence essentielle de Mukadesh pour la traduction et la bonne tenue des ateliers. Le montage d’une petite vidéo tournée au cours de la soirée finale, où les enfants ont exposé leurs travaux artistiques, est à venir.

Grâce au 980 euros collectés, cette mission au camp de réfugié.e.s de Lavrio est à l’équilibre d’un point de vue budgétaire. Ils ont permis l’achat des billets d’avions et du matériel utilisé au cours des ateliers (peinture, quatre guitares, percussions, petits appareils photos numériques…). L’ensemble du matériel est resté sur place.

Concernant les points à améliorer en vue d’une future mission similaire, il a été relevé que le travail de traduction de Mukadesh, absolument essentiel pour la bonne tenue des ateliers, a été pour le moins difficile à mener. Outre le fait qu’elle devait perpétuellement jonglé entre les trois ateliers, il est apparu des difficultés de compréhension, de nombreux.ses enfants kurdes syrien.nes ne maîtrisant pas la langue kurde mais l’arabe. Ulysse a fait remarquer que la pratique de la guitare n’était pas forcément la plus adaptée à un atelier comprenant une vingtaine d’enfants, surtout lorsque ces dernier.e.s ne sont pas très âgé.e.s. Il préconise ainsi de privilégier les percussions, l’utilisation de clavier simple style synthétiseur ou encore d’axer le travail sur la voix et le chant. Il manquait également une enceinte de bonne qualité. Enfin, il sera préférable dans la mesure du possible de réduire le nombre d’enfants par atelier.

Discussions et répartition des tâches sur les projets et évènements à venir

Dans le cadre du Festisol (Festival des Solidarités) qui se tiendra du 15 novembre 2019 au 1er décembre 2019, les Amitiés kurdes de Bretagne organiseront la projection d’un film suivi d’une table ronde le 22 novembre 2019 dans l’auditorium de la Maison internationale de Rennes (MIR). L’accueil se fera à partir de 20h30 et la diffusion du film aura lieu à 21h. Le Festisol célébrant cette année les 30 ans de la Convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), nous avons donc choisi comme thème le parcours migratoire à travers le regard des enfants. Le film retenu a donc été Bekas (2012), réalisé par le Kurde irakien Karzan Kader. Les deux acteurs principaux sont deux frères orphelins, cireurs de chaussure au Kurdistan d’Irak, qui décident de rejoindre les Etats-Unis à dos d’âne. Tony Rublon et Christophe Thomas réaliseront les sous-titres en français de ce film à la suite duquel une table ronde aura lieu. Un travailleur humanitaire ayant récemment passé six mois dans le camp de Moria (île de Lesbos, Grèce) a déjà donné son accord pour y participer. Un.e membre des AKB ayant été à Lavrio en juin y participera également mais reste à désigner. Nous recherchons également pour contribuer à cette table ronde un.e pédopsychiatre ou un.e spécialiste de l’enfance (nous avons tenté de contacté la CIMADE à ce sujet, pour l’instant sans succès) ainsi qu’un.e adulte kurde ayant migré durant son enfance en Europe.

Toujours dans le cadre du Festisol et à l’occasion de la journée de clôture des manifestations à Rennes, les œuvres réalisées par les enfants (photos, dessins, peintures) dans le camp de réfugié.e.s de Fidanlik (Turquie) en 2016 ainsi que celles produites en juin dernier à Lavrio (Grèce) seront exposées à la Maison de quartier de Villejean (Rennes) toute la journée du samedi 30 novembre 2019. Plusieurs associations seront présentes, il y aura d’autres expositions, des ateliers ludiques, des lectures… Il faudrait au moins deux volontaires pour mettre en place les œuvres des enfants, vraisemblablement le samedi matin.

Le dimanche 24 novembre aura lieu simultanément à Rennes et à Saint-Malo le Marché de Mondes solidaires. Ghislaine et Christophe se sont engagé.e.s à mettre en place le stand des AKB la veille en fin d’après-midi mais personne ne s’est fait connaître pour en assurer la permanence sur le stand le lendemain. Les ami.e.s de Saint-Malo s’occuperont du stand dans leur ville. Enfin, le dimanche 1er décembre 2019 les Marchés du Monde solidaire prendront leurs quartiers à Betton où Laetitia et Michel seront à la manœuvre. Outre les kilims, il a été convenu de faire un point sur la librairie et de l’enrichir, sans oublier les stocks existants de Rojbîna Me.

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes qui se déroule sur deux semaines en mars 2020 à Rennes, nous organiserons une table ronde « Les places des femmes au Moyen-Orient ». Zehra Dogan devrait y participer et présenter en parallèle son livre ainsi qu’une femme iranienne, les deux autres intervenantes restant à définir. Une demande de subvention sera faite pour défrayer les déplacements des intervenantes. Si la date du 13 mars 2020 a été retenue, elle reste cependant à confirmer, tout comme le lieu qui accueillera la table ronde.

Après le succès de la première délégation des AKB lors du Newroz en Iran, une seconde se prépare. Les dates sont encore à définir mais ce sera l’occasion de créer des liens avec l’association des femmes de Merivan qui lutte pour leurs droits en Iran, organise des manifestations culturelles et produise de l’artisanat.

Concernant le Newroz en Turquie, il a été constaté que la dernière délégation, malgré les efforts de traduction en turc et en anglais de Suzie, a rencontré d’importants problèmes de traduction/compréhension. Les ami.e.s en Turquie n’étant pas en mesure de nous garantir un.e interprète à l’heure actuelle, la venue d’une délégation des AKB en 2020 à Diyarbakir est incertaine.

Les 25 ans des Amitiés kurdes de Bretagne auront lieu en mai 2020. Et c’est la seule certitude que nous avons à ce sujet au cours duquel sera présenté en avant-première le livre marquant le quart de siècle des AKB et de leurs activités.

Afin de répartir au mieux les tâches à venir et dans un souci d’anticipation, il a été conjointement décidé de se réunir le mardi 24 septembre 2019 dans la salle Iroise de la MIR.

Christophe Thomas
Secrétaire de séance.

Présent.e.s (13) : Borg Anne-Marie, Boursier Laetitia, Cakir Canan, Fortin Yannick, Le Louarn Ronan (Trésorier), Le Ny Gaël (Vice-président), Mars Ulysse (Vice-président), Martin Audrey, Mesnage Ghislaine, Métayer André (Président fondateur), Pasdelou Josette, Plard Evelyne, Rublon Tony (Président), Thomas Christophe.

Représentés (2) : Bordeau Michel (pouvoir à André Métayer), Rouzaud-Le Bœuf Hervé (pouvoir à André Métayer).

Excusé.e.s (21) : Alle Gérard, Breuzin Christine, Castex Madeleine, Chapdelaine Marie-Anne, Chastel Nina, Delacote Christine, Duigou Marie-Brigitte, Doru Eyyup, Etourneaud Chantal (Vice-présidente),  Jakez-Varga Liza, Lamberthod Thierry, Lacire Catherine, Le Hir Michel, Pasquiet Suzie, Péron René (Secrétaire adjoint), Pierret Madie, Perrin Marylou, Plissoneau Françoise, Rault Marie-Noëlle, Tellier Yvan, Troin Caroline.