Grévistes de la faim en danger de mort dans les prisons en Turquie

Un sit-in est organisé à Bruxelles devant le Parlement européen pour soutenir les 700 détenus politiques (dont Faysal Sariyildiz, député de Diyarbakir et Bekir Kaya, maire de Van) qui observent une grève de la faim, certains depuis le 12 septembre dans 58 prisons de Turquie. Leur nombre ne cesse de grandir.

Ils réclament la libération d’Abdullah Öcalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali – et qui n’a pas été pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 – mais aussi la suppression complète des restrictions de l’usage de la langue kurde.

Actuellement, l’état de santé des prisonniers passe par une phase critique et les autorités turques font la sourde oreille.

Cette manifestation est conduite par Remzi Kartal, président de KONGRA GEL, Mahmut Sakar, avocat, bâtonnier de Diyarbakir, rejoints par de nombreuses personnalités de la politique, de la culture, et de la presse, bien décidés à se maintenir tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites :

nous, politiques, journalistes, écrivains, artistes et représentants de la communauté kurde en Europe, appelons le Parlement européen et le Conseil de L’Europe à agir pour mettre fin au génocide kurde perpétré par l’AKP. La résolution de la question kurde et la démocratisation de la Turquie passent par la libération d’Abdullah Öcalan, leader du peuple kurde et de tous les prisonniers politiques. Nous demandons aux instances européennes d’envoyer de toute urgence des délégations à l’Ile-prison d’Imrali, auprès d’Abdullah Öcalan et dans les prisons, auprès des grévistes de la faim.

Intervention de Pierre Laurent (PCF)

Pierre Laurent, sénateur, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a fait part de son émotion à l’ambassadeur de Turquie à Paris et l’a prié de bien vouloir transmettre aux autorités de son pays son message dans lequel il manifeste sa solidarité avec les grévistes de la faim :

en Turquie comme ailleurs les atteintes aux libertés fondamentales doivent cesser. Face à la revendication pacifique de la reconnaissance des droits politiques et culturels des Kurdes, les efforts de tous devraient tendre vers une solution politique.

Pierre Laurent partage aussi l’inquiétude des familles, soutenues par de nombreuses organisations de la société civile, vivement préoccupées par l’état de santé de leurs proches.

André Métayer