Jacques Gaillot, évêque de Partenia, soutient les grévistes de la faim à Strasbourg

Quinze Kurdes ont entamé leur 32ème jour de grève de la faim à Strasbourg, en solidarité avec 800 détenus kurdes dans les geôles turques, dont 400 d’entre eux ont dépassé leur 47ème jour, autant dire que le seuil critique est dépassé et que nous allons vers des situations sanitaires catastrophiques.

Leur action est attirer l’attention des institutions européennes sur leurs revendications légitimes : “la résolution de la question kurde ne peut se faire sans une reprise du dialogue avec le représentant politique du peuple kurde : Abdullah Öcalan” dont ils demandent la libération ainsi que celle de tous les détenus politiques. Ils demandent au Conseil de l’Europe d’envoyer le Comité pour la prévention contre la torture (CPT) à Imrali, dans cette île-prison où leur leader, dont ils sont sans nouvelles depuis juillet 2011, est enfermé dans le plus strict isolement depuis 1999.

Marie-Christine Vergiat (GUE-NGL FR), Jurgen Klute (GUE-NGL DE), Ana Miranda (Verts-ALE, ES), José Bové et François Alfonsi (Verts-ALE, FR) ont rencontré les grévistes de Strasbourg et sont intervenus auprès des instances européennes. Ils se sont heurtés au refus du secrétaire général du Conseil de l’Europe de recevoir, comme ils le demandent, les grévistes de la faim.

Mgr_Gaillot1.jpgLe curé de la paroisse Saint Maurice, où se sont installés les grévistes de la faim a demandé à Mgr Jacques Gaillot, évêque de Partenia, de célébrer la messe des Rameaux ce dimanche 1er avril : c’est, pour les chrétiens, une grande fête avec laquelle s’ouvrent les cérémonies de la Semaine sainte, une semaine qui commémore les souffrances et la mort du Christ et qui se termine par sa résurrection. “Prions pour le peuple kurde” a demandé Mgr Jacques Gaillot en solidarité avec les grévistes kurdes de Strasbourg. L’évêque frondeur de Partenia, symbole de tous ceux qui, dans la société, ont le sentiment de ne pas exister, est aussi intervenu auprès de Thorbjørn Jagland, Secrétaire général du Conseil de l’Europe, pour lui demander d’écouter le cri de ces hommes et de ces femmes et de répondre favorablement à leurs revendications ou, pour le moins, d’accepter de les recevoir. Il les a rencontrés longuement, en compagnie de Ayla Akat Ata, députée BDP de Batman et Eyyup Doru, représentant du BDP en Europe.

Un groupe de députés kurdes élus à la grande Assemblée de Turquie pourrait venir prochainement à Strasbourg.

André Métayer