La Coordination nationale Solidarité Kurdistan demande à l’Elysée l’ouverture d’un couloir entre Qamishlo et Kobanê

La Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) a été reçue à l’Elysée par le conseiller du Président de la République française chargé de l’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et des Nations Unies, en réponse à un courrier dans lequel il était demandé au Chef de l’Etat de mettre tout en œuvre pour stopper et briser l’offensive des forces du prétendu « Etat islamique » (EI), en faisant parvenir aux défenseurs de Kobanê les équipements nécessaires et en exigeant de la Turquie l’ouverture d’un couloir pour l’acheminement de l’aide internationale.

Pour éviter un désastre humanitaire, dont les répercussions seraient politiquement considérables et devant les atermoiements de la Turquie toujours rétive à ouvrir ses frontières pour laisser passer combattants kurdes et armement venant d’Irak ou d’ailleurs, la CNSK préconise l’ouverture d’un corridor qui relierait directement le canton kurde de Cêzirê (Qamishlo) à celui de Kobanê, sans nier pour autant les difficultés diplomatiques et techniques que soulève cette option.

Le conseiller du Président a tenu à assurer la délégation de la détermination de la France à agir dans l’intérêt des populations menacées. Si la politique de la France manque de lisibilité du fait des enjeux complexes et difficiles qui concernent tout le Moyen-Orient, elle n’en est pas moins déterminée et se définit en fonction de son propre agenda dont elle fixe elle-même les priorités, a-t-il déclaré en substance. La solution à ce fléau que constituent les attaques terroristes de l’EI ne peut être que militaire, elle requiert aussi des efforts diplomatiques intenses pour obtenir une solution politique durable, d’où la participation active de la France à la coalition contre l’EI.

La délégation a également remis une note au conseiller de Président rappelant l’assassinat en plein Paris, le 9 janvier 2013, de trois militantes kurdes et demandant au Chef de l’Etat de bien vouloir recevoir les familles des victimes.

André Métayer

CNSK-CP-2014-12-03