Les AKB au cœur du Kurdistan réel

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La délégation des Amitiés kurdes de Bretagne (AKB) a quitté Diyarbakir pour se rendre dans la région de Hakkari où des relations fortes se sont nouées depuis une décennie. Hakkari est située dans la zone frontalière turco-irako-iranienne et non loin du Kurdistan syrien, donc au cœur du Kurdistan réel. La délégation a rencontré notamment les élus de Hakkari.hakkari___le_maire_sortant_et_les_deux_candidats_bdp.jpg

Elle s’est également rendue à Cukurça où elle a reçu un accueil particulièrement chaleureux de la part des élus et futurs élus. cukurca___future_maire_maire_sortant_futur_maire_maire_destitue.jpg

Elle a poursuivi son périple vers la région de Sirnak, frontalière avec la Syrie et l’Irak, à la demande des militants du BDP : “notre présence leur parait plus nécessaire”.

Sirnak

La route de Hakkari à Sirnak n’est pas forcement de tout repos : “quelques check-points sur la route avec deux arrêts un peu prolongés, où il a fallu insister un peu pour passer” mais la délégation a pu néanmoins arriver jusqu’à destination.

Sirnak, 430 000 habitants, a une longue tradition de résistance à Ankara. Dans les années 90, on l’appelait déjà la “République de Sirnak”. Les exactions étaient quotidiennes et de nombreux villages furent détruits par l’armée. Depuis les dernières élections plus de 500 élus, dont cinq maires et deux députés de cette ville, ont été emprisonnés. Tous ont été démis de leurs fonctions sur décision du ministre de l’Intérieur.

La délégation espère éviter les affrontements par sa seule présence, comme à Diyarbakir où des militants se sont battus pour “sortir” des bureaux de vote policiers et militaires en arme qui voulaient imposer leur présence en toute illégalité.

Un groupe est dirigé vers Silopi, un autre vers Guclukuonak. Aux dernières nouvelles, cela agace les autorités qui font comprendre que ces délégations ne sont pas les bienvenues.

André Métayer