Sans justice, la France restera coupable !

Photo Patrice Pierrot

A l’appel du Mouvement des Femmes kurdes en France (TJK-F), du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) et de la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK), une grande marche à Paris a conduit de nombreux manifestants de la Gare du Nord jusqu’à la place de la République, pour rappeler que, le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz (Sara), co-fondatrice du PKK, Fidan Doğan (Rojbîn), représentante en France du Congrès national du Kurdistan (KNK) et Leyla Saylemez (Ronahî), membre du mouvement de jeunesse kurde, étaient sauvagement assassinées à Paris. Neuf ans après ce massacre, la justice fait toujours défaut. Un communiqué des organisations kurdes TJK-F et CDK-F précise :

Se fondant sur ces nouveaux éléments, les avocats des familles des victimes ont obtenu l’ouverture d’une nouvelle instruction qui dure maintenant depuis trois ans. Cependant, prétextant le secret-défense, les autorités françaises refusent toujours de partager avec les juges les informations détenues par leurs services de renseignement. Ce refus qui fait obstacle à la manifestation de la vérité constitue une entrave politique à la mission du juge d’instruction. Ainsi, le gouvernement français maintient dans l’impunité un crime terroriste commis sur son territoire par les services secrets turcs. Ne pas lever le secret-défense revient à un déni de justice intolérable. Tant que la vérité et la justice seront dans l’ombre, la France restera coupable !

Photo : Patrice Pierrot (DR)