Vive le Premier mai

Il y a 45 ans, le quotidien Milliyet du 1er mai 1971 annonçait la dissolution de la revue socialiste Ant. Des mandats d’arrêts furent lancés visant Dogan Özgüden et Inci Tugsavul, son épouse, co-fondateurs et directeurs de la revue. Menacés de peines de prison allant jusqu’à 300 ans au total dans une cinquantaine de procès d’opinion, ils ont dû quitter la Turquie. Depuis 1974, ils dirigent depuis Bruxelles l’agence de presse Info-Türk , qui informe l’opinion publique de la situation des droits de l’Homme en Turquie.

Lire aussi : l’histoire du Premier mai en Turquie.

Les Kurdes de Rennes et leurs amis participent au défilé du 1er mai

Les Kurdes de Rennes ont participé nombreux au défilé du 1er mai qui s’est tenu à Rennes. Le Conseil démocratique kurde de Rennes (CDK-R) a notamment pu prendre la parole pendant le rassemblement de la place de la Mairie. Pour le CDK-R,
le 1er mai est une journée importante pour l’expression de la lutte contre la barbarie impérialiste et capitaliste, pour la liberté, la démocratie, la justice et le socialisme. C’est la journée des travailleuses et travailleurs, de toutes les femmes et les hommes opprimés et exploités dans les quatre coins du monde.
En 1886, quatre ouvriers militants ont été massacrés à Chicago parce qu’ils luttaient contre le système d’esclavage rémunéré. La flamme de liberté qu’ils ont léguée aux prolétaires du monde éclaire aujourd’hui notre voie.
La lutte menée depuis des mois par les jeunes et les travailleuses et travailleurs contre la loi El Khomri sur le travail est une flamme de révolte et de résistance qui devient plus ardente de jour en jour.
La révolution du Rojava qui a commencé à rayonner comme un phare dans le Moyen-Orient continue à éclairer la voie des peuples opprimés dans leur lutte pour la dignité et la liberté.
Au Nord-Kurdistan – à Sur, Cizre, Silopi, Yuksekova, Sirnak,… – la guerre des barricades menée par les forces kurdes de défense civile (YPS, YPS-Jin) qui résistent héroïquement contre l’Etat turc pour la mise en oeuvre de l’autogestion démocratique continue à montrer la légitimité de la résistance aux peuples opprimés.
Aujourd’hui, le fascisme de l’AKP vise surtout les femmes. La politique de guerre n’avait jamais autant ciblé le corps de la femme. Il est nécessaire et urgent d’amplifier la lutte contre ce féminicide.
Le manifeste pour la paix des intellectuels et universitaires qui résistent contre le fascisme de l’AKP en Turquie continue d’être une promesse pour un avenir commun.

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