Vous voulez aider les familles kurdes dans leur démarche d’intégration ? Venez renforcer l’équipe animatrice des cours de français

Les Amitiés kurdes de Bretagne (AKB) ont répondu à une demande kurde, voilà déjà quelques années, en soutien à des préoccupations d’accueil et, sous l’impulsion de Chantal et de Nuray, ont démarré des cours de français en 2005

Aujourd’hui, Josette, Marie-Annie, Michelle, Marie-Lou, Françoise, Ceylan et Chantal accueillent chaque semaine 24 femmes et 11 hommes, 5 fois par semaine, repartis en 2 groupes de niveau pour les femmes et un seul groupe pour les hommes.

Vous êtes intéressés ? Pour tous renseignements : Contact : Chantal 02 99 51 01 52 ou akbdrk@orange.fr

Pour en savoir plus : lire la suite dans la discussion autour d’un “çay” (thé)…

Le çay ? Rien à voir avec une tasse d’eau chaude teintée! Le çay ! c’est plus que le “Five o’clock Tea “! C’est un véritable média du lien social que l’équipe animatrice des cours partage au moment de faire le bilan de l’année

Alors ? heureuses ?

– eh bien oui, l’ambiance est bonne entre nous, le groupe est sympa, le courant passe, les relations établies ne se cantonnent pas seulement à l’apprentissage du français ; les femmes, notamment, ont souvent des questions à poser, des documents à se faire lire, des préoccupations liées à leur famille ou à la vie courante.

Toutes kurdes ?

– les femmes sont kurdes

– sauf deux : l’une est turque et l’autre algérienne

– par contre, le groupe d’hommes est “mixte” puisqu’il compte 5 Kurdes, 4 Portugais et 2 Algériens.

Le public visé est donc large ?

– le public visé par AKB est kurde mais nous acceptons les personnes d’origine étrangère qui veulent se joindre au groupe et que nous envoie le centre social, par exemple.

Fidélisé ?

– le nombre de participants est variable selon les jours et les semaines, de 4 à 10 par séance,

– une bonne douzaine de personnes est assidue

– il faut aussi noter une forte motivation à apprendre, plusieurs personnes suivant même des cours dans d’autres structures (CLPS, Foyer Guy Houist, MultiMedia au Triangle…)

– les femmes sont plus assidues que les hommes ! (rires…)

Avez-vous décelé des difficultés spécifiques ?

– la plus grosse difficulté réside dans le fait que les niveaux ne sont pas homogènes, que de nombreuses personnes ne sont jamais allées à l’école dans leur pays.

– pour certains et pour certaines, l’élocution reste difficile et nous avons remarqué que les personnes qui sont en France depuis longtemps s’expriment plus difficilement que les “primo-arrivantes” mais font preuve d’une meilleure compréhension.

Ce qui demande une pédagogie adaptée…

– la pédagogie utilisée joue simultanément sur le groupe et l’individualisation
– être 2 dans chaque groupe le permet

– nous utilisons les éléments concrets de la vie courante : le temps, les événements…

– les courses, la cuisine, l’école, les fêtes…

– dans chaque cours, nous prenons en compte conversation, construction de phrases et écriture

Apprendre le français est-elle la seule préoccupation des participants?

– que non! Nous le voyons au plaisir qui se reflète sur les visages et à la nature des questions posées à propos des évènements politiques, par exemple

– ou des animations qui se passent au centre social

Quelles sont les motivations qui vous poussent à continuer ?

– l’activité elle-même est motivante…

– et les personnes qui suivent les cours sont si attachantes!

Pourquoi un renforcement de l’équipe d’animation et d’enseignement ? (rires ironiques)

– Il y a des perspectives de développement ! (rires)

– plus sérieusement, 5 cours par semaine signifient que 3 d’entre nous assurent plusieurs cours par semaine et nous souhaiterions alléger notre temps de présence

– oui, nous souhaiterions mieux répartir les tâches

Que souhaitez-vous dire à ceux ou celles qui seraient prêts à répondre à votre appel?

– venez, on s’amuse beaucoup (rires)

– c’est gratifiant car il y “retour sur investissement”

– On apprend autant qu’on donne