7 jours au Kurdistan de Turquie

7 jours au Kurdistan où nous avons échangé, discuté avec un grand nombre de personnes grâce la traduction efficace de notre interprète : Fidan. Pour certains membres de notre délégation (André Métayer, Chantal Etourneaud, Véronique Métayer, Arlette Oster, Josette Pasdelou, Jean Claude Riou et Fidan Unlubayir), il s’agissait d’un premier contact avec la région, le pays et les habitants, pour les autres déjà venus au cours des 10 dernières années il s’agissait de redécouvrir et d’approfondir des liens et pour tous de travailler à la faisabilité des projets de la ville de Hakkari.

Comme chaque fois que des membres de notre association se déplacent au Kurdistan, l’accueil que nous recevons des habitants est plus que chaleureux. La joie qu’ils expriment à nous retrouver, la confiance de leurs propos, leurs gestes d’amitié contribuent à nous les rendre « chers » et à souhaiter que la paix qu’ils implorent de leurs vœux arrive enfin !

Pour être concrets et dans l’ordre du voyage nous avons rencontré :
Abdulmenaf Seker, directeur du GABB[[Union des municipalités du sud-est anatolien.]] et Habib Demirhan, Coordinateur des relations extérieures – B…, chef d’entreprise travaillant au Kurdistan irakien, – Osman Baydemir, maire de Diyarbakir et président du GABB – Ebru Ökmen conseillère du Maire – Suleyman Ertus, directeur de Rengin (atelier de tissage), conseiller du maire de Hakkari et Coordonnateur du Projet du Centre de Santé et Éducation pour Femmes – Ali Hamza Pehlivan, directeur de cabinet du Gouverneur de la région de Hakkari (en présence du directeur provincial de la Santé) – Metin Tekçe, maire de Hakkari – Hasan Cihan Sönmez ( Inçaat Mühundisi, ingénieur responsable technique du projet ” Centre de Santé et Éducation”), Orhan Kahraman ( Makine Mühundisi), Maas Özdemir (Fen Islein Müdürü-Directeur des infrastructures) et le maire adjoint de Hakkari – le responsable technique de l’atelier de kilims et les tisseuses – 3 responsables de l’association Göç-Der[[L’association Göç-Der créée pour venir en aide aux personnes déplacées “en exil intérieur ” est en réorganisation.]] – une famille de 8 personnes rencontrées au domicile dans laquelle trois des filles tissent dont une à domicile et 2 à l’atelier – Hursit Tekin, maire de Semdinli, et son conseil municipal, à l’occasion du Newroz – Fahri Timur président de IHD[[IHD, association turque des droits de l’homme adhérente de l’organisation internationale FIDH.]] – Sabahattin Suvagci responsable de DTP[[DTP, Parti pour une Société Démocratique, parti pro-kurde créé en 2005, a succédé à toute une série de partis pro-kurdes qui ont été successivement interdits et dissous par les autorités turques.]] de la région de Hakkari – Me Murat Timur avocat de Metin Tekçe à Van – Gülcihan Simsek maire de Bostaniçi (commune suburbaine de Van) – et la presse… sans compter toutes les personnes rencontrées à l’hôtel, dans la rue, dans les restaurants avec lesquels les uns ou les autres ont pu converser… mais, pour n’oublier personne, notons policiers (en garde rapprochée, jour et nuit) et militaires (lors de nombreux, longs et agaçants contrôles routiers).

La situation est toujours aussi difficile et préoccupante

Tous nos interlocuteurs sont unanimes pour déplorer ;

  • que les pressions de tous genres demeurent, qu’il s’agisse de la pratique de la langue, de l’enseignement du kurde toujours interdit, de la liberté d’expression, de la circulation des personnes, de la situation économique …tout est source de problèmes pour les Kurdes. Cette situation “exaspérante” à bien des titres menace d’être explosive si le gouvernement turc ne prend aucune mesure efficace pour reconnaître enfin les droits humains, culturels et politiques de millions de personnes vivant dans des situations plus que précaires.
  • que la situation politique “explosive” s’explique par un certain nombre de faits :
    • les combats ont repris dans cette région frontalière entre la Turquie l’Iran et l’Irak, qui offre dans ce relief montagneux, les points de passage aux Kurdes qui souhaitent rejoindre les combattants, C’est donc une région très contrôlée par l’armée : 9 postes de contrôle entre Diyarbakir et Hakkari, 7 pour rejoindre Van…
    • les militants, les responsables d’organisations politiques démocratiques, ou de défense des droits de l’homme et les élus, particulièrement les maires, sont sans cesse l’objet d’arrestations et de procédures judiciaires. Chaque déclaration est suspectée et interprétée. Rappelons que 53 maires font l’objet de poursuites pour avoir pris des positions contre la volonté de l’Etat turc de faire fermer Roj TV (télévision kurde en exil émettant depuis le Danemark), d’aucuns sont poursuivis pour avoir protesté contre les violences encourues par la population, lors des manifestations à l’occasion du Newroz 2006, pour avoir mis à la disposition de familles endeuillées un véhicule municipal pour le transport de Kurdes tués à la guérilla, ou d’avoir dit que le “PKK n’était pas une organisation terroriste”. Il faut savoir que les maires de Diyarbakir et de Hakkari sont particulièrement en danger et font l’objet de nombre de procédures judiciaires : Metin Tekçe vient d’être condamné à 7 ans et un mois d’emprisonnement, et tous sont l’objet de pressions psychologiques, de tentatives de lynchage, d’insultes et de lettres de menaces (signées, “Gestapo Türk”, comme celles qui furent envoyées quelque temps avant l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink).
    • l’approche des élections législatives qui auront lieu en juillet prochain renforce les vagues d’intimidation et d’arrestations pour empêcher les candidats potentiels de se présenter. Le DTP (parti pour une Société Démocratique), parti de la représentation kurde, envisage de présenter des candidats indépendants, (non soumis à la règle des 10% nécessaires pour la validation de l’élection des candidats présentés par des partis) lesquels, s’ils sont élus en nombre suffisant pourraient constituer un groupe d’expression et de pression au sein du Parlement turc.
    • selon les propos concordants recueillis auprès de différentes sources, la situation des Kurdes en Irak rend difficilement tenables les positions de la Turquie.
      • l’Irak du Nord, où les Kurdes sont majoritairement implantés constitue, en effet, une région où la démocratisation est en cours : police et presse indépendante des partis, universités de plus en plus nombreuses, enseignement primaire pour tous les enfants en langue kurde, réalisation d’infrastructures ;
      • les Kurdes du Nord (Turquie) et Kurdes du Sud (Irak) n’ont jamais été aussi unis sans compter les contacts étroits avec les Kurdes iraniens lesquels pourraient jouer un rôle important dans un proche avenir. Pour la première fois les 2 partis kurdes irakiens, Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), et leurs dirigeants, Massoud Barzani, Président de la région autonome du Kurdistan d’Irak, et Jalal Talabani, président de la République d’Irak, font front commun et ont de bonnes relations avec le PKK. M. Barzani n’a-t-il pas déclaré ” que le sang kurde ne coulera plus sur ses terres” ?
      • malgré les tensions qui existent du fait du référendum en vue sur Kirkuk, malgré la crainte de voir partir l’US Army alors que les pays voisins ne sont pas encore démocratisés, malgré l’embargo qui existe autour du pétrole avec le bouclage régulier des frontières, la Turquie, en exportant vers l’Irak les produits alimentaires et de première nécessité au prix fort (+150 %), réalise des bénéfices financiers indispensables à sa balance commerciale. Les intérêts turcs qui sont donc très importants en Irak représenteraient 30 milliards de dollars en eau, pétrole, approvisionnement… ce qui fait dire à nos interlocuteurs que la Turquie “n’a ni la force ni le courage d’attaquer l’Irak”.

A la question de savoir si du trafic de la drogue finance les partis kurdes comme on peut l’entendre en Europe, il nous est répondu “qu’aucune organisation internationale ne l’a jamais prétendu, à part l’Etat turc”. Il n’y a pas de production locale de drogue à l’exception, dans le sud irakien et non dans le nord, d’un peu de pavot transformé en opium pour la consommation personnelle. On nous fait également remarquer que “dans le trafic afghan, où les Kurdes sont inexistants, les Etats sont forcement impliqués, sinon comment ce trafic pourrait-il franchir les frontières ?” Il y a aussi la mafia turque, l’ancienne mafia kurde, quant à elle, a été éliminée dans les années 90, sans pouvoir, depuis, se reconstituer car “on la tue!”

Le Centre de Santé et d’Education verra t-il le jour ?

Ce projet, pour lequel notre association a beaucoup œuvré tout au long de l’année passée et pour lequel elle a obtenu une partie des financements de la part de collectivités bretonnes a bien du mal à prendre corps dans la mesure où le gouvernement turc n’a toujours pas donné l’autorisation à la ville de Hakkari de recevoir de l’argent de l’étranger. Rappelons qu’il s’agit d’une construction dont l’objet est double :

  • permettre aux femmes des quartiers les plus défavorisés de recevoir soins et prévention alors qu’elles ne disposent d’aucune sécurité sociale,
  • former et éduquer les femmes de ces quartiers à l’hygiène, la puériculture, le planning familial ; voire leur permettre d’acquérir des éléments de formation leur permettant d’améliorer l’économie familiale.

Toutes les rencontres que nous avons eues tendent à comprendre la nature des freins qui existent et les voies de recours pour les aplanir. A ce propos nous avons discuté du projet avec les responsables du GABB à Diyarbakir, les représentants du Gouverneur de Hakkari (équivalent du Préfet en France), le maire de Hakkari, Suleyman Ertus, chargé du projet, et les ingénieurs et techniciens de la Municipalité, concepteurs des plans qui ont reçus toutes les approbations requises des autorités compétentes.

Les rencontres avec les responsables du GABB[[Le GABB compte une soixantaine de mairies.]] : le président Osman Baydemir et le secrétaire général, Abdulmenaf Seker, nous ont convaincu de leur volonté d’aider la ville de Hakkari en devenant si nécessaire les maîtres d’œuvre du chantier et les demandeurs d’autorisation près du gouvernement .l’Assemblée Générale qui doit avoir lieu le 25 mai prochain[[Lors de la réunion du 25 mai, l’assemblée générale du GABB a suivi le bureau et les maires ont décidé de se substituer à la ville de Hakkari pour la construction du Centre de santé et de demander à l’administration gouvernementale de la Turquie les autorisations de recevoir les fonds de l’étranger.]] après qu’ait statué sur les modalités qu’il entend définir le bureau lors d’une réunion prévue le 24 mars à laquelle Metin Tekçe était invitéMetin Tekçe n’a pu se rendre à cette réunion dans la mesure où il n’est [[revenu que la veille d’un voyage de plusieurs jours à Paris pour participer à une réunion de maires européens.]]. Par contre, si les fonds collectés en France ne pouvaient être envoyés et utilisés à bon escient, nous serions dans l’obligation de rendre les subventions aux les collectivités locales bretonnes.

L’entretien obtenu du représentant du Gouverneur nous a plongé dans une grande perplexité. Sous des dehors courtois, voire chaleureux, Ali Hamza Pehlivan nous laisse entrevoir le fossé qui existe entre la municipalité de Hakkari et le Gouverneur, et les propos aimables qu’il nous tient très diplomatiquement pourraient se résumer par : “occupez-vous de ce qui vous regarde !” Il nous précise, en effet:

  • “que la loi turque prévoit que les dons aux collectivités locales en provenance de l’étranger doivent être autorisés par le ministère de l’intérieur, le gouverneur, qui n’a pas qualité pour donner l’autorisation ne pouvant que transmettre la demande de la ville” ;
  • que selon lui, le retard est dû à la municipalité qui n’aurait transmis aucun dossier au “vali” (gouverneur), pas même la délibération municipale prévoyant la construction, (ce qui bien évidemment ne correspond pas à la réalité. André et Jean-Claude porteront le lendemain, à ce fonctionnaire, un double de ce document, ce qui aura pour effet de lui faire retrouver la mémoire) ;
  • qu’il comprend tout à fait nos positions et celles de nos élus mais insiste sur le fait que tous les projets doivent passer par le gouvernorat…lequel est tout à fait disposé à promouvoir la promotion des associations non lucratives, l’Europe donne d’ailleurs des subventions pour la région, comme pour toutes les autres et les projets existent et devraient voir le jour, notamment un nouvel hôpital ;
  • il insiste sur la nécessité que la Municipalité soit solvable et ait les moyens d’assurer le fonctionnement d’un tel dispositif.

Nous n’avons pas manqué de dire à notre interlocuteur :

  • que ce projet de création d’un Centre de santé et d’éducation pour les femmes de la région n’est pas incompatible avec les projets du Gouvernorat mais est plutôt complémentaire, car il s’agit de femmes qui n’ont pas les moyens de payer, ne disposant ni de « carte verte », ni de moyens financiers leur permettant d’accéder aux soins et à l’éducation ;
  • que les élus de notre région percevraient très mal un refus du gouvernement turc au soutien qu’ils souhaitent apporter à une région déshéritée et dont toutes les observations montrent un besoin criant.

La délégation, par la voix d’André, a donc instamment demandé le soutien du vali.

Les discussions avec les ingénieurs de la ville et les élus présents à une séance de travail dirigée, en l’absence de Metin Tekçe, empêché, par Suleyman Ertus, coordonnateur du Projet, montreront que le dossier est véritablement sérieux. Nous avons pu discuter de l’utilisation prévue des espaces, des modifications possibles notamment pour les personnes handicapées, et des évolutions ultérieures possibles des locaux en fonction des besoins. Quant au terrain, que nous avions déjà vu l’an dernier, il attend les premiers coups de pioche !
Par ailleurs, les différents entretiens avec Metin Tekçe ont été particulièrement fructueux, confiants et chaleureux.

L’atelier de kilims porteur d’espoir !

Cet atelier, qui existe depuis 6 ans et que nous l’ avions longuement visité les deux années passées, continue à fonctionner d’une manière satisfaisante malgré la concurrence des 5 ateliers d’Etat qui se sont peu à peu montés dans la ville avec l’aide gouvernementale.

  • 16 jeunes femmes dont 7 très régulièrement y travaillent dans des locaux clairs, construits il y a 2 ans.
  • 12 femmes travaillent à domicile à un rythme compatible avec leurs obligations familiales. Nous avons été reçus dans une des familles où une des filles tisse chez elle tout en s’occupant des tâches ménagères.
  • une dizaine de jeunes scolarisées viennent se former (à partir de 13-14 ans) en dehors des heures scolaires ou durant les vacances…les sacs, et coussins sont réalisés par ces jeunes filles.

L’atelier a une double fonction :

  • économique : la production est de 18 à 22m2 par mois soit 5 grands tapis ou 10 moyens ou 15 à 18 petits. La production actuelle suffit car il faut l’écouler. “Si nous produisons davantage, nous ne pourrons plus travailler car nous ne pourrons plus payer régulièrement les tisseuses” dit notre ami Suleyman qui ajoute : “chaque tapis est payé dès qu’il est terminé, même si nous devons emprunter. Il faudrait pouvoir vendre plus vite, un tapis tissé n’est vendu que l’année suivante. Compte tenu du prix, les débouchés sont en Europe. Nous travaillons avec la Suisse depuis 6 ans, la France depuis 2 ans, l’Allemagne, la Norvège et la Suède devraient être de nouveaux débouchés, nous y avons fait des expositions qui ont été bien accueillies… mais il faut du temps pour obtenir des commandes.”
  • sociale : une tisseuses faire vivre, avec son salaire, une famille de 5 à 6 personnes. La réalisation d’objets appréciés pour leur qualité est valorisant pour les jeunes femmes et leurs familles et le travail partagé dans une atmosphère conviviale leur permet de prendre confiance en elles. De plus, le rôle de formation assuré par Sarya près des jeunes scolarisées est tout à fait utile et appréciable.

Sans être dans une situation pléthorique, l’atelier semble en voie de pérennisation, le soutien que notre association peut lui apporter réside dans

  • la mise en place d’un système de commandes (avec l’aide d’un catalogue présenté sur un site Internet). L’expérience montre que les commandes liées à une animation ont davantage de succès (ex : marchés du Monde à Rennes, Vente-expo à Douarnenez, forum solidarité à Brest, café/librairie à Paris…) mais cela suppose d’avoir des tapis en démonstration. Le nombre de 10 tapis semble être correct.
  • l’organisation de ventes à domicile dite “tupperware”, en organisant un réseau à partir des adhérents AKB volontaires.
  • la recherche de relais comme Artisans du monde et les structures de commerce équitable.

L’aide à la scolarité a permis à 70 enfants de bénéficier de chaussures et (ou) de manteaux.

Les dons récoltés en France en 2005 et versés à l’association Göç-Der soit une somme de 3 170€ a donc permis l’équipement des enfants pour leur permettre de fréquenter l’école. Rappelons que l’hiver à Hakkari dure plus de 6 mois et que froid et neige sont le lot de chaque hiver (Hakkari se situe à plus de 1 800 m d’altitude et est entouré de sommets de plus de 4 000m).

Actuellement notre partenaire, l’association Göç-Der, est en réorganisation, Les sections locales se sont dissoutes pour se reconstituer en nouvelles associations locales, juridiquement de plein droit, qui se fédéreront dans une union nationale, et ce, selon nos interlocuteurs, dans le but de fonctionner selon des principes plus démocratiques. Nous attendrons donc pour envoyer de nouveaux dons que l’association locale re fonctionne. Il semble que les militants que nous connaissons, dont l’ex trésorier et Kadir, sont partants pour reprendre le flambeau, et, assurent toujours, en cas de nécessité, le soutien d’urgence.

Un voyage riche de rencontres… incitant à continuer à soutenir nos amis kurdes !

Une synthèse de 7 jours de rencontres est bien évidemment un exercice frustrant qui ne peut relater tous les propos, faire part de toutes les émotions, – par exemple celle de notre participation au Newroz de Semdinli dans un contexte de guerre et…de fête -, des repas partagés, des émerveillements dus aux paysages magnifiques, des rires et des bons mots au sujet des check-point, des aléas d’un voyage qui franchit des cols enneigés à 2 720 m d’altitude, de la solidarité d’un groupe, uni, riche dans sa diversité, décidé à remplir complètement la mission qu’il s’était fixé.

Nous savons que les mois à venir vont nous mobiliser :

  • pour continuer à soutenir les projets en cours et obliger l’Etat turc à débloquer la situation ;
  • pour soutenir les maires et militants injustement condamnés et poursuivis. Nous savons que ce sont essentiellement les élus de notre pays qui peuvent avoir une influence (comme nous en avons pu nous en rendre compte à propos du soutien à Osman Baydemir) ;
  • pour imaginer l’élargissement des formes de soutien à l’atelier de kilim. Une idée a germé : envisager un “tourisme artisanal solidaire” qui partirait à la découverte d’une tradition culturelle, de la plante (à cueillir dans la montagne) au tissage du kilim en passant par le traitement et la teinture des laines, tout en partageant la vie quotidienne d’un peuple accueillant dans la pure tradition kurde.

Chantal Etourneaud

Vice Présidente