Berxwedan Jiyane (« Résister, c’est vivre »)

La fête de l’Humanité, ce moment convivial de partage, de mise en commun, ce moment où l’on imagine un monde, une autre société où la notion de communisme prend tout son sens pour dépasser l’exploitation capitaliste. Entre deux débats, cette possibilité de se balader dans les avenues du parc des expositions de Lanester nous emmène au cœur des problématiques locales, nationales ou internationales pour rencontrer acteurs et militants afin d’échanger pour mieux comprendre notre société.

Après la scène de la salle principale, pour la première fois cette année en Bretagne, trois couleurs se sont données rendez-vous, le kesk (vert), le sor (rouge) et le zer (jaune). Trois couleurs représentatives d’un drapeau, d’un peuple sans droit, d’un peuple sans pays, trois couleurs arborées par la minorité kurde. Les bénévoles du stand, entre cuisine traditionnelle et brochures explicatives, nous présentent une pétition, celle de la libération d’Öcalan. Ce dernier, prisonnier politique depuis treize ans en Turquie pour actes terroristes, est considéré par la communauté comme le leader du mouvement de reconnaissance de la culture kurde et l’interlocuteur principal pour amorcer la paix dans un conflit armé où le Kurdistan est partagé entre la Turquie, l’Irak, l’Iran et la Syrie.

Face aux multiples arrestations d’élus, d’intellectuels, d’étudiants ou d’activistes kurdes, aux droits humains bafoués, aux conditions de détentions, aux arrestations d’enfants et aux viols dont ils sont les victimes en prison, cette initiative s’insère dans la continuité d’actions d’information telle l’exposition « Les enfants kurdes dans la guerre » organisée à Rennes par les Amitiés kurdes de Bretagne en partenariat avec Amara (Maison du Peuple kurde à Rennes), fruit du collectif PCF-Kurdistan à l’occasion de la semaine de solidarité internationale. C’est à travers ces temps d’échanges que les visiteurs ont pu connaitre ou approfondir cette lutte et comprendre la détermination d’un peuple pour qui résister c’est vivre.

Anne-Sophie,

membre du PCF

membre d’AKB