Danger : l’invasion du Rojava par la Turquie semble imminente

headerstoperdogan.png

Après des mois de menaces proférées par le président dictateur Recep Tayyip Erdoğan, le danger d’une nouvelle invasion turque au nord de la Syrie semble imminent. L’armée turque a déjà annexé les villes syriennes de Jarabulus et Al Bab et envahi le canton d’Afrin en janvier 2018. Depuis plusieurs semaines, elle occupe une partie de Kurdistan d’Irak, renforçant ses nombreuses bases militaires et en établissant de nouvelles. Les pourparlers entre les USA et l’Etat turc viennent de se conclure par un accord en faveur de la création d’une “bande de sécurité, contrôlée conjointement par la coalition internationale et la Turquie”. Concrètement, ce sont les grandes villes de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES / Rojava ), de Derik à Kobanê, en passant par Qamişlo, sa capitale, qui risqueraient de passer sous le contrôle du président dictateur de la Turquie. Au passage, cette occupation permettrait au pouvoir turc, dont la gestion a mis l’économie du pays aux abois, de faire main basse sur les précieux champs pétrolifères de Rumeilan, à proximité de la frontière irakienne. Les détails de cet accord ne sont pas encore connus, mais tout laisse à penser que l’existence même de l’AANES / Rojava est en danger de mort.

Dans son communiqué, la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) appelle “toutes les associations, partis et syndicats qui soutiennent cette expérience démocratique, féministe et anticapitaliste, à se mobiliser aux côtés de nos camarades kurdes, ce samedi 10 août à Paris et partout en France“.

A Rennes, le rassemblement se tiendra sur la dalle du Colombier à 16 heures.

Avec la CNSK, les Amitiés kurdes de Bretagne demandent avec insistance au gouvernement français de prendre fermement position contre cette invasion, en se souvenant qu’il a soutenu militairement les combattantes et combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS, composées de Kurdes, d’Arabes et de Syriaques) quand il s’agissait de combattre l’Etat islamique.

André Métayer