Hommage à Michel Bordeau

Michel Bordeau, notre doyen d’âge, s’en est allé, brusquement. Ce solide nonagénaire a été terrassé par une crise cardiaque. Il était très affecté par le décès, récent, de Colette, son épouse mais continuait néanmoins, courageusement, ses activités.
Ses obsèques eurent lieu, à Janzé , lundi 13 octobre. les Amitiés kurdes de Bretagne et Amara, le Centre démocratique kurde de Rennes (CDK-R) étaient représentés.
C’est en 2011 que Michel a rejoint les Amitiés kurdes de Bretagne. Educateur spécialisé de formation, diplômé de l’école d’Epinay-sur-Seine, directeur de Maison des jeunes et de la culture, il avait créé, à sa retraite, l’association humanitaire ‘’les Amis du Niger’’ de Janzé avec deux objectifs : la scolarité des enfants et la santé pour tous.

Dans toutes ses activités, il appliquait sa conception de l’éducation populaire :
“La discussion entre technique et politique est stérile et la frontière entre la pensée et la réalisation (une réalisation bien propre) n’existe pas. Il n’y a pas celui qui pense et celui qui trime : il faut être capable de tenir les deux bouts de la chaine”.

Cette conception de l’action, pensée, réfléchie, il l’avait fait partager dans l’organisation et l’animation du stand des Amitiés kurdes de Bretagne au marché de Noël et de la solidarité organisé chaque année à Betton par l’association ‘’Betton solidarités’’ auprès de laquelle il fut notre ambassadeur. Les marchés sont des lieux et des moments où il est possible de rencontrer un public différent de celui qui se déplace pour une conférence ou une manifestation. Michel, avec son sens du contact, excellait à parler du Kurdistan tout en présentant les différents livres proposés au public. Michel excellait à parler des Kurdes tout en présentant un kilim, le fameux tapis tissé d’Hakkari. Michel c’était notre meilleur vendeur de Kilim, disait-on en souriant !

Michel s’était aussi investi dans notre opération ‘’stylos’’ au profit des prisonniers politiques kurdes détenus en Turquie. Il s’agissait de mener une action concrète, en l’occurrence la vente de 1000 stylos, avec comme objectif d’inviter tout en chacun à écrire aux détenus pour les soutenir et à participer à toute initiative visant à leur libération.

Michel nous a quittés mais l’action continue.


André Métayer