Hommages à Rojbin

Nous avons reçu et recevons de très nombreux témoignages de sympathie et de condoléances suite à l’assassinat de notre amie Rojbin et des ses camarades Sakine et Leyla.

Nous avons décidé de les publier ici et d’ouvrir la section des commentaires pour tous ceux qui voudraient à leur tour rendre hommage à Rojbin et faire part de leur solidarité avec tous ses proches et amis.

Hervé

Il n’y a pas de mot pour qualifier un tel crime. C’est d’une monstruosité absolue. Faut-il être animé au plus profond de soi d’une haine sans borne pour le genre humain pour agir de la sorte. C’est plus que de la lâcheté pure. Paix à nos trois amies qui nous laissent dans une peine profonde. Amitiés de luttes.

Benoit

C’est juste après avoir appris avec effarement l’assassinat de trois militantes kurdes à Paris hier soir que je vous écris. Ce lâche attentat ne saurait rester impuni. Il met en lumière la terrible actualité du combat pour le peuple kurde et le danger toujours présent pour les militants à sa cause. Je tiens à titre personnel à vous apporter à vous ainsi qu’à tous les militants de la cause kurde ma profonde tristesse, mon amitié indéfectible et mon soutien sans faille dans votre combat. Salutations fraternelles et endeuillées.

Geneviève

Je partage avec toute la communauté kurde ce chagrin et cette colère, de tout cœur avec vous tous.

Marie-Armelle

Nous sommes tous effondrés devant cette nouvelle atroce et ne savons pas quoi faire pour transmettre notre participation au chagrin de leur famille et à la colère scandalisée aux organisations kurdes.

Jean-Claude

Nous sommes désolés et attristé par la mort de Rojbin. Sevim sur sa page “facebook” a écrit: “avec des actions comme celle-ci les Kurdes de Turquie ne connaitrons jamais la paix. Ils nous ont coupé les ailes.”

A.Clenet, Présidente de la section LDH de Rennes

Nous apprenons cette nouvelle avec infiniment de tristesse… En pensée avec vous.

Francis

C’est d’autant plus terrible que j’avais trouvé de l’espoir dans la reprise de négociations directes avec le chef des services secrets turcs. Courage à tous.

Monique

Une délégation d’élues de la Ville de Douarnenez s’était rendue au Kurdistan turc suite au festival de cinéma et a pu apprécier le courage et la dignité de ce peuple dans sa lutte pour la reconnaissance légitime de sa langue et de sa culture. Nous sommes aujourd’hui profondément atterrées par la lâcheté et la violence de cet assassinat.

Jan

Une telle tuerie est simplement ignoble, que que soit son auteur. Il est très triste de voir dans ces circonstances les si beaux visages de ces trois femmes.

Joëlle

Nous baignons hélas dans l’horreur.

Sophie

Je suis sous le choc !!! Pas de mots…

Martine

Ce n’est pas Dieu possible une telle horreur.

Chantal

Quelle catastrophe ! Je suis sans voix ! Rojbin, je ne t’ai rencontrée qu’une fois, à Brest, mais souvent, à AKB, j’ai entendu parler de toi… pour le coup de main que tu nous donnais à AKB pour comprendre un message de Hakkari, ou un problème urgent… Tu étais devenue, notre interprète sûre, éminente… Ta vie de militante, je ne la connaissais pas, mais je l’imaginais comme j’imagine, celle de nombreux amis kurdes qui nous livrent un peu de ce qu’ils vivent ! Rojbin ! J’aurais aimé te serrer dans mes bras et te dire “ma soeur”, je comprends ton combat, j’y prends part… Je t’aime comme la citoyenne du monde que tu nous a montré être avec tes deux amies.

Dominique Dolmieu, Maison d’Europe et d’Orient – Pôle culturel européen

La Maison d’Europe et d’Orient vous fait part de toute sa solidarité.

Eric Premel, Festival de Cinéma de Douarnenez

Notre tristesse. Et notre amitié.

Josette

Du chagrin, mais beaucoup de colère, de révolte et d’indignation.

Anne-Marie

Quelle nouvelle horrible, je ne sais pas quoi dire. Un acte odieux et injuste. Je pense à tous les Kurdes et à tous les sympathisants. Mourir pour des idées en 2013 c’est insupportable et impossible. J’avais passé de si bons moments avec Rojbin à échanger avec elle,je l’admirais.

Marylou

Cette année, avec ce drame, nous plonge dans la continuité des horreurs de la non reconnaissance des droits humains. On est bouleversés. Solidarité avec les amies et amis kurdes.

Patrick

Je suis atterré par ces crimes. C’est effectivement digne de la « corvée de bois » effectuée ailleurs par des militaires « aux ordres ». J’imagine que la communauté sera nombreuse pour manifester.

Erwan

Choqué ce matin par l’info donnée par la radio. Choqué comme tous les amis.

Hamit

Je suis absolument horrifié par ces exécutions.

Ghania J’ai appris avec stupeur l’assassinat des trois militantes kurdes au CIK de Paris. Je suis vraiment consternée. Elles sont les victimes d’une paix qui semble se dessiner… Je suis de tout cœur avec vous tous.

Elle était jeune, elle était belle, Rojbin,
Elle était l’espoir de son peuple meurtri,
Elle voulait la liberté pour son peuple baillonné,
Elle voulait que résonne sur sa terre le chant de la liberté,
Dans la langue de son peuple toujours opprimé,
Elle est partie sans bruit par des mains assassines, Rojbin,
Elle restera toujours dans nos cœurs, Rojbin
Son sacrifice ne sera pas vain car le soleil se lèvera sur sa terre,
Et le peuple kurde s’en souviendra.

Michelle

Il n’y a pas de mots.

Marie-Anne Chapdelaine, députée d’Ille-et-Vilaine

Notre actualité politique est particulièrement sombre ce matin. Je tenais à vous adresser un message de soutien tout particulier suite au drame que nous vivons. Soyez assurés de ma profonde estime à votre cause.

Sevim Fontaine, présidente de l’association “Les Amis du Collectif en Soutien aux Mères du Samedi et Contre les Crimes d’Honneur en Turquie”

Nous sommes touché au coeur et nous dénonçons un acte odieux et lâche. Nous saluons le courage de Sakine CANSIZ, Fidan DOGAN et Leyla SOYLEMEZ, ces femmes qui, au quotidien, ont défendu les valeurs essentielles de démocratie et de liberté pour le peuple kurde. Nous adressons aux familles et à tous les militants proches de ces 3 femmes et à tout le peuple kurde nos sincères condoléances à la suite du meurtre inqualifiable intervenu mercredi 9 janvier 2013. L’association attache une importance capitale au dialogue des cultures, dont le militantisme et la liberté d’expression sont deux des pierres angulaires.

Cercle communiste d’Alsace

Nous avons été profondément révoltés par l’assassinat de trois de vos militantes et bouleversés d’apprendre que Rojbin faisait partie des victimes. Nous vous faisons part du message que nous publions sur le site du Cercle Communiste d’Alsace. En vous adressant nos profondes condoléances et en vous assurant de notre soutien indéfectible.

F.

Attaché au problème kurde depuis un voyage aux confins du Kurdistan (3 mois seul, a pied entre Urfa et Yuksekova), je suis de tout cœur avec vous et vous encourage dans vos actions. Habitant en Ardèche, je ne pouvais assister a la manif de ce jour, mais de grâce adressez mon soutien a nos amis.

Véronique
“Plus qu’une vie libérée de tout conflit” ainsi le mot grec “Eirënë” exprime pour PAIX ou encore “la tranquillité et le repos”. Rojbin vivait, respirait, souriait pour cette paix et cette paix était son incontestable idéal et combat… plus qu’une vie libérée de toute guerre, de toute violence, cette violence même qui lui a arraché la vie… abattue lâchement d’une balle… repos de son corps mais sourire indélébile et âme éternelle. Et si l’homme de la poésie de Paul ELUARD était une femme, elle serait Rojbin.

« Une femme est morte qui n’avait pour défense

Que ses bras ouverts à la vie

Une femme est morte qui n’avait d’autre route

Que celle où l’on hait les fusils

Une femme est morte qui continue la lutte

Contre la mort, contre l’oubli »

Très affectueusement je pense à Rojbin, aux siens, au peuple kurde, à toute notre humanité malmenée.

François

On connaît le courage et la détermination des militant(e)s kurdes. Leur perte n’en est que plus cruelle.

Alain Callès, écrivain-poète, conseiller municipal de Montreuil délégué à la lutte contre les discriminations et au handicap

LE PRINTEMPS AU VENTRE

Ils auront beau couper toutes les fleurs
ils n’empêcheront pas la venue du printemps.
Quand la Berfin fleurit,
c’est le Newroz qui s’enflamme,
et passe un vent de liberté dans l’œil de la femme kurde.

Perce la neige et jaillit la fleur ;
Avec la jonquille de montagne
fond la glace et germent les champs,
Les terres craquelées s’ouvrent comme des bouches
Et font chanter les espoirs.

Ouvrir les yeux refermés
Et faire se lever les morts.

A l’horizon de nos mémoires,
le vent tourne à Halabja,
les cheveux de feux ondulent à Diyarbakir,
Les saz dansent debout sous le souffle
de l’espoir qui sommeille dans le ventre des femmes.
A Paris, le printemps se dérouille
dans la chaleur des mains des exilés.

Jamais la chasse aux Kurdes ne se ferme,
C’est à Paris l’hiver qu’on assassine,
Rojbin, Leyla et Sakine.

C’est à Van qu’on enchaîne,
à Istambul qu’on mitraille les militants des Droits de l’Homme,
c’est à Galatasaraï qu’on chasse les femmes en noir,
c’est en Turquie qu’on bâillonne les journalistes.
C’est ici qu’on tue ceux qui tissent
des ponts entre les espoirs,
c’est en Europe qu’on se tait
la conscience à l’ombre des intérêts.

Dans le ventre des femmes kurdes,
la dignité féconde l’espoir.
Le futur des enfants des montagnes se cimente
le printemps au ventre.

Rojbin, Leyla et Sakine,
Ils ont bu tout votre sang,
pourtant un vent salé de larmes se lève ;
ils auront beau couper toutes les fleurs
ils n’empêcheront pas la venue du printemps.

Montreuil, 12 janvier 2013

Sylvie

Rojbin, la photo que Gael a prise de toi te rend grâce. Souriante, ouverte, partante, active et efficace, c’est le souvenir que nous garderons de toi. Si seulement cet odieux assassinat pouvait contribuer à ce que ton combat, ce à quoi tu as dédié ta vie, obtienne un peu plus de surface médiatique, alors ce serait une victoire posthume.

Simon Desmarest, ancien assistant parlementaire du député PCF Jean-Paul Lecoq

Je suis extrêmement ému de savoir que l’on a pu commettre un crime aussi insupportable sur des militantes pacifistes. Ayant échangé avec Rojbin pour préparer le colloque sur la question de la « solution politique à la question kurde en Turquie ? » à l’Assemblée Nationale le 30 mai 2011, je suis aussi ému de façon personnelle, me joignant à vous pour témoigner de la bonté de cette jeune femme, de l’intelligence avec laquelle elle a résumé le conflit kurde en quelques phrases pour me permettre d’avancer dans la préparation de l’intervention de M. Lecoq, et de son sourire inoubliable et si communicatif. Même si je n’ai eu affaire à elle qu’un court après midi, je me suis senti blessé d’apprendre qu’on a pu, en France et en 2013, assassiner quelqu’un pour son engagement pour la cause kurde. M. Lecoq m’a aussi fait part du très vif choc qu’il a subit lorsqu’il a entendu parlé de ce triple assassinat. Je suis donc encore une fois sincèrement ému et je vous présente mes sincères condoléances.