L’édition 2016 du Festival de Cinéma de Douarnenez prendra la direction de la Turquie

Créé en 1978, le Festival de Cinéma de Douarnenez part chaque année à la découverte des peuples et tente de mieux faire connaître des cultures, des histoires et des aspirations. La sélection de films témoigne à la fois de la création et des revendications particulières du peuple invité. C’est ainsi que sa 26ème édition fut consacrée en 2003 au Kurdistan. Avec sa 38ème édition, le Festival a poursuivi sa traversée cinématographique et humaine avec les peuples des pays andins.

Le Festival, c’est 9 jours de festivités, 150 films dans 4 lieux de projection et quelques propositions en plein air. Des expositions photographiques, des concerts et une soirée de clôture, sans oublier la librairie “éphémère”. C’est aussi le village des associations qui, installé sous chapiteau, a été cette année perturbé par une tempête qui souffla fort sur la place du festival. Il a également souffert d’un manque de visibilité : ignoré du grand public, il a été néanmoins visité par une minorité avertie et motivée.

Comme chaque année, les “Amitiés kurdes de Bretagne” étaient présentes pour parler du Kurdistan, de la guerre que mènent les Kurdes contre des djihadistes de l’Etat islamique et de la répression dont ils sont l’objet de la part de l’Etat turc, tout en présentant, dans cette actualité tourmentée à l’image du temps, les fameux kilims de Hakkari, ces tapis tissés venant d’une région au cœur de la rébellion kurde, ainsi qu’un livre de photographies, « Ben U Sen », résultat de trois années de travail dans un quartier bidonville de Diyarbakir.

Le Festival 2015 s’est terminé samedi soir. Douarnenez a dit « adios » aux Peuples des Andes. Si l’intitulé précis de la 39e édition n’est pas encore connu, Kezako, le journal du festival, a levé un coin du voile :

eh oui, un nouveau festival va se préparer sous peu. Quand c’est fini, y en a encore ! Soyez patients, dans un an, jour pour jour, nous partons en voyage en Turquie, à la découverte d’une mosaïque complexe de peuples et d’identités, battue au grand vent des tensions géopolitiques.

André Métayer