NÛDEM DURAK, Sur la terre du Kurdistan


Un livre engagé, une œuvre littéraire, présenté par Naz Oke, journaliste,
Mercredi 31 janvier, 18 heures 30, au Jeu de Paume, à Rennes

Les Amitiés kurdes de Bretagne et le comité Serhildan Roazhon vous invitent à une rencontre-débat avec Naz Oke, journaliste franco-turque, fondatrice du Web magazine Kedistan, qui présentera le livre de joseph Andras, « NÛDEM DURAK, Sur la terre du Kurdistan ». Cette soirée est organisée à Rennes, en partenariat avec la librairie Planète Io, mercredi 31 janvier, à 18 heures 30, au Jeu de Paume, 12 rue Saint Louis.

Quel crime a-t-elle commis, Nûdem Durak, pour être condamnée à 19 ans de prison ?
En 2015, la chanteuse Nûdem Durak a 22 ans lorsqu’elle est condamnée à dix-neuf ans de réclusion par le régime turc. Son crime ? Avoir défendu, par sa musique, la lutte et la culture de son peuple, le peuple kurde. À ce jour, faussement accusée d’être membre d’une prétendue « organisation terroriste », elle est toujours enfermée. Nûdem Durak est condamnée à rester en prison jusqu’en 2034 : Sa condamnation repose uniquement sur la base d’un concert donné sur une estrade pavoisée aux couleurs du PKK, à une époque de négociations où les emblèmes de ce parti n’étaient pas illégaux. Il est clair qu’elle a été condamnée pour d’exemple, en raison de ses activités dans un centre culturel kurde et pour couper court à sa popularité naissante. à travers elle s’exprime la lutte de tout un peuple pour sa liberté.

Joseph Andras, auteur
Joseph Andras, le « poète de l’engagement », comme le surnomme Libération, auteur de nombreux romans, a écrit notamment, en 2016, « De nos frères blessés » (porté à l’écran en 2020) relatant l’histoire du militant communiste Fernand Iveton, exécuté, pour l’exemple, durant la guerre d’Algérie en raison de son engagement et de ses actions auprès du FLN. En 2017, Joseph Andras signe une tribune dénonçant l’incarcération de journalistes en Turquie. En 2019, il prend fait et cause pour la jeune chanteuse Nûdem Durak condamnée, en 2015, à dix-neuf ans de prison. Le 5 mai 2023, c’est la sortie, aux éditions Ici-bas, Éditions Ici-bas (editionsicibas.fr) de « Nûdem Durak. Sur la terre du Kurdistan ». (dont France-Kurdistan et les Amitiés kurdes de Bretagne font la promotion). Un livre-combat pour la liberté du peuple kurde :
« Andras ne montre pas Nûdem Durak comme une héroïne, mais comme un exemple, une figure emblématique et banale de ce que vivent les Kurdes […]. Il donne à la persécution des Kurdes une incarnation […]. Nûdem Durak est aussi une œuvre littéraire, dont la forme, toute de patience et d’humilité, atteint son objectif : restituer sa présence à celle qu’on a voulu rendre absente. Par les mots, libérer l’émotion qui ne peut plus l’être par la musique, son moyen d’expression naturel. » (« Le feu des réfractaires » par Sébastien Omont).

Notre invitée Naz Oke
Journaliste et fondatrice du web magazine Kedistan, Naz Oke travaille, depuis 2017, en collaboration avec Zehra Doğan avec qui elle a publiée : « Nous aurons aussi de beaux jours » (Édition des femmes), recueil des correspondances entre les deux femmes pendant les 600 jours d’incarcération de Zehra dans les prisons turques. EN 2019 Le site https://www.akb.bzh/#: publia une interview de Naz Oke Zehra Doğan : “le journalisme est un combat” – Amitiés kurdes de Bretagne (akb.bzh) parlant de son amie Zehra qui se voir interdit de dessiner par l’administration, ses crayons étant considérés comme une arme de propagande : « Parfois, parler n’est pas suffisant pour décrire certaines choses, j’ai appris cela. ’Les grands yeux ouverts’ que dessinent Zehra sont ceux de toutes les victimes qui partagent une histoire commune : celle de peuples à qui l’on a dénié le droit à la vie et à la liberté.». En avril 2020, Naz Oke a été à l’initiative de la campagne Free Nûdem Durak Elle sera, au Jeu de Paume, une animatrice, un témoin avec lequel le public aura plaisir à dialoguer.

André Métayer

Sur place : tables de presse et atelier d’écriture : des lettres pourront être écrites et envoyées aux détenues politiques , notamment à celles de la prison d’Elâzığ. https://www.akb.bzh/nouvelles-de-la-prison-delazig-pudeur-dignite-volonte-de-vivre-mais-aussi-une-immense-tristesse-et-un-appel/