Colloque à Paris : territoires et peuple kurde, quel avenir ?

A l’initiative de la CNSK (Coordination nationale Solidarité Kurdistan), un colloque ayant pour thème “Regards croisés : territoires et peuple kurde, quel avenir ?” se tiendra à Paris le 13 novembre prochain. Deux tables rondes vont permettre à différents intervenants plongés au cœur de la problématique kurde en Syrie et en Turquie d’apporter un éclairage sur une situation complexe, celle des Kurdes dans un Moyen-Orient en effervescence. Ce colloque se tiendra sous le haut patronage de François Asensi, député communiste de Seine Saint-Denis. Inscription obligatoire avant le 10 novembre.

François Asensi : rouge, rebelle et libre

François Asensi, “libre, rouge et rebelle” – tel se définit-il lui-même – est né dans une famille franco-espagnole qui émigra en France pour des raisons politiques. C’est un homme totalement engagé au parcours atypique : communiste jusqu’à la moelle des os, toujours combatif, toujours en rébellion y compris contre son propre parti. Enfant de la banlieue (le foot, la bagarre, l’amitié), celle d’Aubervilliers, celle du documentaire “Gentils enfants d’Aubervilliers” tourné en 1946, “Tito”, comme l’appelle affectueusement les siens, esprit libre et frondeur, un peu canaille, est tombé très tôt dans la marmite, celle de l’engagement militant. Dessinateur industriel, il milite au Parti communiste français, son esprit libertaire s’accommodant tant bien que mal de la discipline de parti. Anti-stalinien, en butte avec la direction des « années Georges Marchais », il reste néanmoins fidèle à son l’idéal communiste. Tenace, persévérant, entreprenant, il va jusqu’au bout de ses engagements, jusqu’à la rupture, s’il le faut. Aujourd’hui vice-président de l’association des Communistes unitaires (courant réformateur), maire de Tremblay-en France depuis 22 ans, député de Seine-Saint-Denis depuis 32 ans (sauf une interruption de 5 ans entre 2007 et 2012), François Asensi siège à la commission des Affaires étrangères et, au nom du groupe “Gauche démocrate et républicain” auquel il appartient, est intervenu auprès de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, pour une renégociation de l’accord sécuritaire passé entre la France et la Turquie :

destiné à faciliter la coopération policière et l’échange de renseignement, cet accord s’inscrit dans un contexte de sévère répression des libertés par le pouvoir turc. La lutte politique de la minorité kurde pour ses droits tombe systématiquement sous le chef d’inculpation de terrorisme et subit une répression féroce.

Nous avons également dénoncé cet accord à plusieurs reprises.

François Asensi a également interpellé Laurent Fabius, 11 septembre dernier, en commission des Affaires étrangère, sur les erreurs faites par la diplomatie française sur la question de la guerre en Syrie :

la France n’a pas su prendre les bonnes décisions sur la question syrienne, aussi bien sur le soutien militaire aux rebelles que sur la capacité du dictateur Bachar el-Assad à se maintenir au pouvoir. Résultat : notre diplomatie est aujourd’hui affaiblie dans le cadre des discussions préalables à la conférence Genève 2.

Il est revenu sur la question syrienne lors de la discussion du budget de l’Action extérieure de l’Etat le 7 novembre :

comment justifier l’alignement total de la France sur la position des Etats-Unis ? Comment peut-on vouloir intervenir en dehors du cadre de la légalité internationale ? Enfin, pourquoi avoir, dès le départ, marginalisé la Russie dans la recherche d’une solution diplomatique à ce conflit ?

André Métayer