“Combattants du PKK : terroristes ou résistants ?”

L’Union démocratique bretonne a produit le 19 août le communiqué suivant :

Le PKK -Parti des travailleurs du Kurdistan-, qui lutte principalement en Turquie pour les droits du peuple kurde, est aujourd’hui un allié de poids pour tout démocrate face aux extrémistes religieux, notamment les jihadistes de l’État islamique (EI). Les forces kurdes des quatre parties du Kurdistan (Irak, Iran, Turquie et Syrie) ont formé une ligne de défense commune sur le terrain et mènent un combat commun sur plusieurs fronts contre les djihadistes. Les combattants du PKK contribuent à la résistance et à la contre-offensive qui ont permis de contenir les attaques des islamistes dans le nord de l’Irak et de protéger les populations chrétiennes et yézidis.

Le PKK reste pourtant classé comme groupe terroriste par l’Union européenne, alors qu’il a proclamé un cessez-le-feu en Turquie et que son chef historique, Adbullah Ocalan, plaide depuis sa prison pour la fin de la lutte armée, estimant que l’avenir du Kurdistan doit être décidé par des élections.

De son côté, le gouvernement AKP d’Erdogan utilise tous les prétextes pour intimider la population, étouffer et criminaliser toute opposition, principalement kurde. L’État turc, membre de l’OTAN, a fait le choix de soutenir les djihadistes de Syrie, ceux-là même qui sèment la terreur aujourd’hui dans le Nord de l’Irak. Lorsqu’une organisation dite terroriste défend mieux la laïcité et les droits de l’homme qu’un État allié militairement à la France, on est en droit de penser qu’il est temps de revoir les critères permettant de classer cette organisation comme terroriste.

Au regard du rôle joué par le PKK dans la lutte contre le terrorisme islamiste en Irak, et de la volonté clairement affirmée par ce groupe d’arriver à une sortie de crise pacifique et démocratique dans la partie du Kurdistan actuellement administrée par la Turquie, l’Union démocratique bretonne demande que le PKK soit retiré de la liste européenne des organisations terroristes. L’Union Démocratique Bretonne demande que le PPK et plus largement le peuple kurde, soient reconnus et accompagnés par les États de l’Union européenne comme un facteur de stabilisation et de démocratisation au Moyen-Orient.

La porte-parole de l’UDB, Mona BRAS

Le responsable des jeunes de l’UDB, Nil CAOUSSIN