Le Kurdistan à Saint-Macaire-en-Mauges

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L’intention d’inviter à Saint-Macaire-en-Mauges l’association Amitiés kurdes de Bretagne à présenter l’exposition de François Legeait et de Gael Le Ny et de proposer, à cette occasion, un débat sur le Kurdistan, est née de la volonté d’un groupe d’artistes réunis par l’Association Vues d’Artistes, dont l’objectif est de proposer des expositions et des évènements culturels confie l’un des membres de cette association, Laurent Girault-Conti, artiste peintre et photographe, qui a découvert le Kurdistan de Turquie (Bakûr) en 1990 et en 1991, à l’occasion d’un reportage dessiné dont il a rapporté un carnet publié chez Albin Michel en 1992 (“Sur les Chemins kurdes”). Laurent Girault-Conti y est retourné en octobre 2016 avec une délégation des Amitiés kurdes de Bretagne et a découvert le Kurdistan d’Irak (Başûr) : après mon premier séjour au Bakûr, il y a 25 ans, j’ai noté bien des changements. J’ai été saisi par l’émancipation, le courage et la conviction de la jeune génération rencontrée à Diyarbakir, notamment chez les jeunes femmes. Pour ce qui est du Başûr, ce fut une découverte, rapide, mais la rencontre avec les Yézidis à Sharya et à Lalech fut un vrai choc pour moi.

Quel avenir pour le Kurdistan ?

Entre les informations généralistes et les discussions de comptoir, peu de gens connaissent le Kurdistan

regrette Laurent Girault-Conti. L’affiche de l’exposition (qui durera du 7 octobre au 6 décembre) interpelle à elle seule une réalité complexe, poignante, que les objectifs des trois photographes, François Legeait, Gael Le Ny et Laurent Girault-Conti, ont saisie : ce jeune ado de Diyarbakir au pied d’immeubles qui semblent surgir de nulle part, ce gamin du camp de réfugiés yézidis de Sharya jouant à la guerre comme tous les gamins du monde, une population du Kurdistan de Syrie (Rojava) en situation autodéfense toute entière mobilisée, y compris ses vétérans, une jeune fille émigrée, chassée de son village par l’armée turque, dont le regard nostalgique est tourné malgré tout vers une lueur d’espoir… Oui, quel avenir pour le Kurdistan? Une conférence–débat est programmée à la Médiathèque de Saint-Macaire (commune nouvelle de Sèvremoine, en Maine-et-Loire) le vendredi 10 novembre prochain, pour tenter d’apporter quelles pistes de réflexion.

Saint-Macaire-en-Mauges au centre de la commune nouvelle de Sèvremoine

Laurent Girault-Conti :

St-Macaire, petite ville du Maine-et-Loire, au cœur des Mauges, entre le bocage vendéen et les dernières vignes du Muscadet, a longtemps été le siège de fabricants de chaussures qui ont marqué l’histoire de l’entreprise française. La chaussure reste la mémoire des Mauges. Saint-Macaire-en-Mauges, qui compte 7 200 habitants, est le centre de la commune nouvelle de Sèvremoine (25 329 habitants) qui regroupe 10 communes. La commune de Sèvremoine fait partie de la communauté d’agglomération Mauges communauté, une intercommunalité de 120 000 habitants. La médiathèque, au cœur d’un réseau de 11 bibliothèques offre une collection variée de documents pour enfants et adultes, en libre accès, un espace multimédia, et un lieu où sont régulièrement organisés des expositions, des ateliers, des conférences et des animations pour tous les publics. Avec sa programmation d’arts vivants de Scènes de Pays dans les Mauges et sa participation à des événements comme le Mois du film documentaire, elle est l’équipement culturel majeur de la commune qui contribue à la formation et à l’information de tous les publics.

André Métayer

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