Erreur stratégique d’Erdogan ou double jeu de l’AKP ?

Comment régler la question kurde ? La Turquie a toujours voulu, semble-t-il, appliquer des schémas plus ou moins obsolètes encore enseignés dans les académies militaires pour vaincre les « insurrections » : les experts vous démontrent au tableau noir qu’il faut, après avoir détruit ou expulsé les forces insurrectionnelles et déployé « des unités locales statiques, » prendre le contrôle de la population et « détruire l’organisation politique insurgée, » avant de « mettre en place un nouveau parti politique issu d’élections locales » dont les heureux élus auront été préalablement mis à l’épreuve.… Lire la suite

Les dirigeants kurdes sont excédés

Nous sommes tous coupables, arrêtez-nous!” a scandé une foule de plusieurs milliers de personnes qui s’était réunie après l’annonce du réquisitoire du procureur demandant le placement en détention des prévenus ; encerclés par les panzers de la police, les manifestants parmi lesquels des députés, des maires, le Président du BDP, ont entamé un sit-in de protestation.… Lire la suite

Le DTP sous pression, avec 500 élus et cadres écroués, soutient néanmoins l’initiative du PKK en faveur de la paix

Le DTP (Parti pour une Société démocratique) le parti pro kurde qui milite pour la reconnaissance des droits et de l’identité du peuple kurde, a remporté, le 29 mars dernier à l'occasion des élections locales et régionales, un succès sans précédent dans les régions kurdes de la Turquie ; il est devenu un interlocuteur incontournable du Premier Ministre, Recep Tayyip Erdogan, chef du parti islamo conservateur au pouvoir, l'AKP, qui lui reproche d'être la "vitrine légale" du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, avec qui il refuse de négocier ; le Parlement ("la grande Assemblée" de Turquie) vient de décider, sous la pression des militaires, de renouveler l'autorisation de bombarder les bases arrières du PKK, au Kurdistan irakien, malgré les protestations de l'Irak : "le chef du gouvernement irakien a demandé de respecter la souveraineté de l'Irak, assurant que personne n'avait le droit de la violer", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh. Afin de sortir de l'impasse, des "groupes de paix" vont, à la demande de leur chef, Abdullah Öcalan, embastillé depuis 11 ans, "descendre de la montagne" (entendez que des délégations de combattants du PKK vont franchir la frontière et se présenter aux autorités turques). Le DTP soutient cette initiative et demande à la population d'accueillir ces messagers.

Un Président turc à Paris : va-ton parler de la question kurde ?

Le Président Abdullah Gül arrive aujourd'hui à Paris à l'occasion de l'inauguration de la "Saison de la Turquie en France", au moment où règne dans son pays la plus grande cacophonie au sujet de la question kurde : telles dans un orchestre désaccordé, les voix turques chantent faux et la piste se dérobe sous les pas des danseurs pris à contre-pied, empêtrés dans leurs contradictions. la rue, de Diyarbakir ou de Hakkari, ne croit plus guère, aujourd'hui, au plan gouvernemental et se demande s'il ne s'agit pas d'une énième manœuvre visant "à diviser pour mieux régner" : quand bien même cette manœuvre réussirait, elle ne ferait que précipiter le pays dans le chaos et le désespoir. Le DTP ne s'y est pas trompé et a mis immédiatement les points sur les i. Les violences continuent, le Mouvement des femmes kurdes en Europe se fâche et fustige l'attitude des Etats-Unis et de l'Union européenne qu'elle juge complice.

Les Kurdes entrent au Parlement de Turquie

Victoire relative mais victoire quand même pour le DTP (Parti pour une Société Démocratique), parti pro kurde que d’aucuns présentent comme la vitrine légale du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Il a réussit à faire élire, sous le vocable “Mille Espoirs”, malgré des obstacles en tout genre, une vingtaine de députés, dont neuf femmes.… Lire la suite