Ah vous dirais-je Maman, Bağlar est en état de guerre
“Ah vous dirais-je Maman, ce qui cause mon tourment.” La mélodie chantée par les manifestants ressemble à cette chanson française comme un policier ressemble à un autre policier. Les paroles, je ne les comprends pas mais je comprends les regards de ceux qui les font vivre. Aujourd’hui, ils sont plusieurs milliers devant la prison de Diyarbakir ; pourtant, le lieu du rendez-vous n’était pas clair et les canons à eau se chargeaient de rendre le rassemblement difficile. La situation n’est pas nouvelle et chaque camp récite sa leçon. Chaque barrage appelle sa volée de pierres ; chaque pierre, sa punition. […]