A Saint-Aubin-du-Cormier : 44ème anniversaire de la création du PKK

Grosse affluence kurde le samedi 17 décembre à l’Espace Bel Air à Saint-Aubin-du-Cormier pour célébrer le 44ème anniversaire de la création du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Le congrès fondateur du PKK s’est tenu en effet les 26 et 27 novembre 1978 dans le petit village de Fis (district de Lice, province de Diyarbakir). le groupe central du PKK était composé en grande partie d’étudiants en sciences politiques dirigés par Abdullah Öcalan à Ankara. Cette date est particulièrement célébrée par toutes les forces combattantes kurdes et l’ANF rapporte que « Le HPG a dédié ses actions à l’anniversaire de la fondation du PKK le 27 novembre 1978 », actions citées par l’ANF dans sa dépêche du 19 novembre dernier : « six positions militaires et deux pièges ont été détruits, un hélicoptère de transport et une voiture blindée ont été endommagés ». Selon le communiqué du HPG, l’armée turque « a de nouveau utilisé des armes interdites par la communauté internationale ».

le 44° anniversaire a été célébré partout où vivent les Kurdes et leurs alliés, y compris en Turquie malgré les risques : des incidents violents ont été signalés à Istanbul dans le district de Sultanbeyli, à Mersin, Urfa et Hakkari.

Comme en 2018, Remzi Kartal, co-président du Kongra-Gel, est venu à Saint-Aubin-du-Cormier se mêler à la foule joyeuse et militante de la diaspora kurde de toute la Bretagne, dansante, chantante, applaudissant la chanteuse envoutante du nom de Nuarîn, originaire de Nusaybin, qui a commencé sa carrière musicale au MKM de Mersin en 2004. Les Kurdes n’étaient pas seuls. Les AKB, Nous toutes 35 et le réseau Serhildan internationaliste étaient représentés. Le nom d’Olivier Le Clainche a été cité parmi les martyrs de la lutte. Remzi Kartal, comme en 2018 à Saint-Aubin-du-Cormier, comme à Rennes, en 2021, toujours calme et souriant, mais plus déterminé et offensif que jamais, a fait vibrer la foule en exigeant la libération du fondateur du PKK, sans laquelle aucune négociation de paix n’est possible : “libérer Öcalan” et “sortir le PKK de la liste des organisations terroristes” sont les deux slogans d’une campagne qu’il anime et qu’il fait partager.

André Métayer

Photo Sebri I.